Hier 7 octobre, marquait le 450e anniversaire de la bataille de Lépante à laquelle les Niçois participèrent (voir ou revoir la dernière vidéo de Pais TV sur le sujet)
-
A l’occasion de cette date anniversaire, Phillippe Vardon, comme depuis des années (et à l’instar de Catherine Segurane) tente de récupérer et détourner ces évènements, en réécrivant l’Histoire de Nice au passage, afin que cela colle aux idées du RN et aux problèmes de la société actuelle…
-
Ces manœuvres politiciennes pouvaient encore faire l’illusion à l’époque de l’imposture identitaire, mais maintenant que l'ex-chanteur sulfureux a dévoilé son vrai visage de jacobin cocardier…la récupération de la bataille de Lépante (et la figure de Catherine Segurane) devient aujourd’hui tout simplement ridicule et honteuse. Et la honte ne l’étouffe pas, de se rendre le 7 octobre à la rue Lépante, paraît de son écharpe d’élu régional aux couleurs de la Provence, de déposer une gerbe tricolore (!) et en l'absence totale de drapeau niçois !!! (jugez-en par vous même)
-
Chaque fois qu’il est question de Lépante (et encore plus de Ségurane) l’ex-chanteur sulfureux mentionne exclusivement l’implication ottomane…omettant volontairement un élément qui est pourtant loin d’être un « détail de l’Histoire » : le rôle primordial que joua la France dans le siège de 1543, et son absence parmi « la flotte chrétienne » à Lépante…
-
Car bien sûr cela fait tache pour un parti jacobin, de rappeler ces faits ; cela va à l’encontre du mythe du « roman national français »
Cela fait tache, de devoir rappeler aux nostalgiques d’un passé français fantasmé, que le « très roi chrétien » François Ier, scella une alliance avec le sultan Soliman dit « le Magnifique » dès 1536. Une alliance qui à l‘époque, horrifia la chrétienté, parlant « d’alliance impie ». Une alliance contre-nature qui avait comme seul but ; de permettre au royaume de France de rivaliser avec Charles Quint et l’empire des Hasbourg. Une « alliance impie » qui durera deux siècles et demi...
-
Cela fait tache, de rappeler à certains que la France profita largement de la puissance militaire turque (notamment navale) pour assouvir sa soif de conquête lors des guerres d’Italie : qu’à Nice en 1543, les Turcs étaient là uniquement en soutien aux Français qui étaient les vrais commanditaires du siège. Nice ne sera d’ailleurs pas la seule en Europe à subir l’offensive de la France et de ses supplétifs ottomans…
-
Cela fait tache, de rappeler à certains, que la France laissa le port de Toulon à disposition des Turcs, ce qui leur permit d’obtenir une base arrière pour effectuer des raids en Méditerranée occidentale (C’est d’ailleurs depuis Toulon, qu’appareilla la flotte ottomane qui attaqua Nice en 1543)
-
Cela fait tache, de devoir rappeler aux nationalistes s'accaparant « les racines chrétiennes », qu’en retour, la France « fille ainée de l’Église » aida les Ottomans dans leurs conquêtes d’une partie de l’Europe chrétienne, comme la Hongrie... le genre de « détail de l’Histoire » que Le Pen ou Zemmour se garderait de bien raconter dans un diner avec leur ami Viktor Orban…
-
Cela fait tache, quand certains évoquent toujours les « racines chrétiennes », de devoir leur rappeler que la France, de part son « alliance impie », était la grande absente de Lépante. En conséquence de quoi, « la fille aînée de l’Église » ne fait pas partie des nations chrétiennes victorieuses…
-
Enfin et surtout cela fait encore plus tache, quand on représente un parti nationaliste français, de devoir rappeler que si Catherine Segurane a bien cabossé des têtes de Turcs… elle a aussi fracassé des crânes français avec son battoir à linge !
Julien LLINARES, président du Parti Niçois
-

Nous apprenons dans le Nice-Matin de ce jour (27/02/2020), que Jacques Peyrat, figurera sur la liste du RN, à la 69e et dernière position, lui qui, il y a quelques mois, déclarait qu’il ne se représentera pas « ni dernier, ni tête de liste », retourne donc vers sa famille politique, qu’il quitta il y a 25 ans afin de maximiser ses chances d’être élu maire en 1995…
Ce n’est pas la première fois que J. Peyrat et P. Vardon s’associent. En 2011, lors des cantonales, celui qui était encore le chefaillon du groupuscule identitaire s’était allié avec le maire battu.
Cette alliance, entre le groupuscule identitaire de Vardon et « l’Entente Républicaine » de Peyrat qu’il qualifiait comme un… « parti niçois » (?!) était justifié selon Vardon en 2011 par un rassemblement de ces deux « mouvements politiques « niçois » loin des équilibres et alchimie des partis politiques nationaux qui sont plus attentifs à ce qui se passe à Paris qu’ici ». Donc de l’aveu même de Vardon ; le parti qu’il représente aujourd’hui, étant un de ces « partis politiques nationaux», n’a donc rien à faire de Nice et des Niçois mais seulement plus « attentif à ce qui se passe à Paris » !
Nous avons donc aujourd’hui un Philippe Vardon, tout fier, comme déjà en 2011, d’avoir Jacques Peyart à ses côtés, trouvant d’ailleurs « injuste - et assez inélégant - que son successeur n’ait jamais daigné lui rendre le moindre hommage pour le travail accompli »
Et c’est bien la première fois que nous donnons raison à Philippe Vardon, rendons donc à César ce qui est à César : car c’est à Jacques Peyrat que l’on doit d’avoir initié la bétonisation de la plaine du Var. En effet comme le rappela l’ancien maire dans une interview en 2019 ; « l’OIN Plaine du Var : c’est moi qui l’ai lancée ! » (Nice-Matin 12/09/2019)
En 2011, lors de son alliance avec Vardon, Jacques Peyrat précisait même : « Je crois que le devenir de Nice se fera ici [la Plaine du Var], dans ce territoire où sont réunis les organes de contrôle administratif, la Plaine du Var où se réalisera l’Opération d’Intérêt National dont je revendique la paternité à l’époque du Gouvernement Raffarin […] Il sait très bien [Estrosi] le positionnement stratégique et vital de ce territoire pour le développement de Nice dans la perspective future d’une capitale régionale ». (Nice-Premium 13/01/2011). À absolument vouloir revendiquer la paternité de ses réalisations, Jacques Peyrat, de manière indirecte, rend parfaitement légitime tout ce que Christian Estrosi est en train de faire dans la Plaine du Var…
Donc rendons à Peyart ce qui est à Peyrat. Merci ! Merci monsieur le maire d’avoir donné le top départ du bétonnage massif de la Plaine du Var que dénonce en cœur aujourd’hui, tous les opposants à C. Estrosi…y compris votre allié du moment, Philippe Vardon, qui au passage s’est découvert une conscience écologique et un intérêt soudain pour la plaine du Var depuis qu’il est candidat….
Communiqué du Parti Niçois - Partit Nissart, 27 février 2020