Les vœux Marseillais du maire de Nice
Vendredi 18 janvier, avait lieu la cérémonie des vœux de Christian Estrosi à Acropolis, accompagné de Renaud Muselier, président de la région SUD-PACA.
Messieurs Estrosi et Muselier, vantant d’une même voix cette région artificielle (qui n’est pas et sera jamais celle des Niçois), se réjouissant d’une « équité » enfin rétablie entre Nice et Marseille qui n’existait pas chez leur prédécesseur Michel Vauzelle.
Il est vrai que les rôles sont très « équitables » entre notre ville et notre rivale de toujours :
Marseille a les avantages que lui offre le statut de capitale régionale, Nice à les inconvénients d’être à la seconde place.
Marseille jouit de toutes ses institutions et infrastructures, tandis que Nice ne fait que perdre les siennes depuis qu’elle est devenue française !
En plus d’avoir « équitablement » perdu la cour d’Appel en 1860, Nice a perdu son centre de tri postal, délocalisé à Toulon depuis 2018 et c’est de manière tout aussi « équitable », que Nice verra son académie « fusionnée » avec celle d’Aix-Marseille en 2020.
Mr Estrosi, fustige Michel Vauzelle aujourd’hui mais vanta sa politique régionale hier : en 2008, quelques mois après avoir été élu maire de Nice, il signait un protocole d'accord avec M. Vauzelle vu comme un « mariage entre Nice et Marseille » ; il déclarait alors « quelles que soient nos différences, le président Vauzelle a toujours utilement travaillé pour le bien-être de notre région sans jamais oublier que Nice en était totalement partie intégrante […] la veille tentation du séparatisme n’a plus lieu d’être ».
Le tandem Estrosi-Muselier n’a cessé de rappeler pendant leurs vœux, combien ils firent mieux pour Nice que leur prédécesseur mais restèrent silencieux sur ce que Nice perd, aujourd'hui encore, au profit de la Provence. Ce dont Nice a vraiment besoin, ce n’est pas de quelques mesures ou subventions créant une dépendance des Niçois à Marseille ; ce dont Nice a vraiment besoin, c’est de s’émanciper et reprendre ce qu’on lui a spolié depuis 159 ans et plus encore !
Nice a les atouts d’une capitale régionale, mais tout est fait, indifféremment de la couleur politique à la tête de la région, pour en faire une banlieue lointaine de Marseille, pour la simple raison que cette région artificielle ne peut pas abriter deux villes importantes en perpétuelle rivalité, il y a forcément un gagnant et un perdant ; tant que le Comté de Nice ne s’émancipera pas de la Provence, les Niçois seront toujours les perdants…
« La région ne nous apporte rien, ne nous a jamais rien apporté. Elle ne sert à rien et ne servira à rien demain […] la capitale régionale éloignée et qui administre tout, ça ne marche pas » Christian Estrosi, 30 décembre 2014.
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La région "PACA" devient "Sud", rien ne change pour les Niçois !
La « marque » Région Sud est officiellement lancée et remplacera progressivement le terme « PACA ».
Que cette région s’appelle « Provence Alpes Côte-d’Azur » ou « Sud » ou encore « Provence », rien ne change pour le Pays Niçois qui reste toujours enchaîné à Marseille.
Que ce soit « PACA » ou « Sud », nous sommes toujours privés de Cours d’Appel supprimé depuis 1860. Que ce soit « PACA » ou « Sud » nous perdons cette année notre centre de tri postal déménageant à Toulon. Nos institutions et infrastructures nous sont confisquées au profit de cette région qu’elle s’appelle « PACA » ou « Sud ».
Quel que soit son nom, cette région reste une entité artificielle qui par sa seule existence gomme progressivement le Pays Niçois et son identité…
« PACA » ou « Sud » ou « Provence », cela ne change rien au sentiment partagé par un grand nombre de Niçois ne se reconnaissant pas dans cette région. Cela ne change pas non plus notre volonté de nous soustraire de la tutelle de Marseille et de militer pour l’émergence d’une véritable collectivité territoriale propre au Pays Niçois, détachée de la Provence, prenant en compte le fait culturel, historique et dans le propre intérêt des Niçois.