"Quai Napoleon Ier", l'inauguration de la honte !

Communiqué du Parti Niçois du 20 octobre 2019.

Avec l’inauguration en grande pompe du « Quai Napoléon Ier » au port (en débaptisant au préalable le "Quai Cassini"), Nice n’avait plus connu une fête aussi outrancière et révisionniste depuis 2010 et le 150e anniversaire de l’annexion à la France !

Une « fête » au port de Nice…sans drapeau niçois ! Remplacé pour l’occasion par l’aigle napoléonien ! Cette insulte à notre emblème fait écho à la volonté du petit caporal qui voulut en 1811 effacer l’aigle niçois « incompatible » avec son aigle impérial !

Une « fête » célébrant un homme, qui en déplaise aux bonapartistes idéalisant leur héros, était le premier dictateur de la période contemporaine, responsable entre autres, de la mort de millions de personnes en Europe dans ses guerres et du rétablissement de l’esclavage.

Cette inauguration, n’était pas une fête destinée aux Niçois, c’était une sauterie organisée pour et par les jacobins, célébrant entre eux une fable de leur « roman national » ; mythe fondateur de leur nationalisme artificiel et mortifère.

Il serait peut-être temps, que celui qui se veut être le maire de « tous les Niçois », prend enfin conscience de la nécessité d’arrêter le « devoir de mémoire sélectif » en célébrant pompeusement des événements compatibles uniquement avec le « roman national » français, en marginalisant d’autres événements qui sont, peut-être moins « acceptables » pour l’Histoire (ré)écrite depuis Paris et pourtant au combien essentiel dans la construction de notre identité singulière :

Après-tout, en y réfléchissant, en regardant par exemple, le règne de la maison de Savoie sur Nice : pourquoi n’honorons-nous pas également cette dynastie après tout ? D’ailleurs qu’apporta de plus la petite décennie du joug de Napoléon sur Nice face à presque un demi-millénaire de règne des Savoie ? Face aux liens ancestraux entre Nice, Piémont et Savoie méritant d’être mis en avant, qu’apporta de plus le petit Caporal au particularisme niçois ? Rien si ce n’est vouloir effacer notre aigle ! Que vaut le culte franco-français à l’empereur face au rayonnement international de Garibaldi, fils de Nice ?

Il est plus qu’essentiel maintenant, d’honorer avec la même solennité notre Histoire dans son ensemble, célébrer nos véritables héros (nous attendons toujours, l’inauguration de la « rue des Barbets ») et mettre en lumière l'héritage au pluriel dans laquelle notre identité trouve ses racines.

drapeau napoleon

Sur le port de Nice, les drapeaux aux armes de Napoléon remplacèrent le drapeau niçois !

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"Quai Napoléon Ier", une honte !

napoleon sang

Ne se contentant pas seulement d’une rue Bonaparte, voilà que le maire de Nice décide – pour « fêter » le 250e anniversaire du petit Caporal - de baptiser en grande pompe un quai « Napoléon Ier » au Port de Nice (précisément où se situera le terminus de la ligne 2 du Tram) …en débaptisant le « Quai Cassini » !

Rappelons si besoin, quelques-unes des « prouesses » de Napoléon ; du vrai Napoléon, pas celui que l’histoire officielle glorifie comme un « héros » et « un grand homme » de la nation :

Il prit le pouvoir par un coup d’État ; mit l’Europe à feu et à sang dans ses « guerres napoléoniennes » causant la mort de 4 à 7 millions de personnes (selon les estimations de différents historiens) ; rétablit l’esclavage dans les colonies françaises, etc.

A Nice, en plus des exactions commises par son armée (dans la continuité de l’armée révolutionnaire) avec la complicité de traitres comme Massena ou Tordo ; Napoléon dans sa mégalomanie, entreprit d’effacer notre aigle ! Jugeant l’aigle niçois « incompatible » avec son aigle impérial ; le nouveau blason imposé par décret en 1811 – représentant un lion et des abeilles - ne fut d’ailleurs jamais utilisé par l’administration niçoise durant l’occupation et fut aussitôt abandonné, à la restauration sarde, qui vit le retour immédiat de notre antique aigle !

Voilà donc l’homme que Christian Estrosi veut honorer en grande pompe le 20 octobre prochain : un dictateur, le premier de l’époque contemporaine, au détriment d’un scientifique niçois de renom. Un homme dont les majestueux habits de sacre sont maculés du sang de millions de victimes, alors que ce dictateur a déjà à Nice une rue à son nom, ce qui est déjà une rue de trop !

Pendant ce temps-là, nous attendons toujours l’inauguration officielle de la rue « des Barbets » qui s’opposèrent vaillamment aux troupes de Napoléon…

Il est temps d’arrêter de cracher sur la tombe de nos ancêtres en portant en triomphe ceux qui martyrisèrent notre patrie comme : François Ier, Vauban, Thiers, Napoléon et d’autres ou de glorifier les traitres tel Masséna, Tordo ou encore Rusca !

Il serait plus que temps, de véritablement honorer, la mémoire de nos vrais héros, en sortant leurs noms de l’oubli !