Attentat de Nice : le deuil et la colère !

Communiqué du Parti Niçois – 26 juillet 2016 :

ATTENTAT NICE

Le Parti Niçois a refusé de communiquer jusqu’à présent par décence à l’égard des familles et des proches des disparus, par respect du deuil national, tout simplement parce que nous sommes des Niçois affectés par un évènement dont on ne réalise toujours pas qu’il ait pu se produire chez nous. Refus de communiquer enfin parce nous n’avons pas l’habitude non plus de réagir à chaud en spéculant sans aucune autre information ni vérification.

Dans l’histoire de notre ville, le 14 juillet 2016 sera marqué à jamais du sceau de l’infamie.

Nissa la Bella, notre coin de paradis est devenu un enfer ce soir-là.

Nous sommes tous touchés directement ou indirectement par cet acte odieux, qui a l’heure actuelle, a entraîné la mort de 84 innocents, dont 10 enfants et blessant des centaines d’autres. Nous connaissions tous quelqu’un de près ou de loin présent ce soir-là. Le peuple niçois sera marqué à jamais et touché au plus profond de sa chair par cette ignominie. L’horrible réalité d’un monde en proie à la folie et à la barbarie a fini par nous rattraper et nous payons d’un seul coup les mauvais choix faits depuis des décennies, par le pays qui nous a annexés jadis. Indiscutablement il y aura pour nous tous un « avant » et un « après » 14 juillet tel un 11 septembre niçois.

Nous sortons aujourd’hui de la retenue et du silence imposé le temps du deuil, pour laisser place au temps de la colère. Deux semaines se sont écoulées depuis la tragédie et si nous devions résumer en un mot ces 2 semaines, ça serait le mot « lamentable !».

« Lamentable »  de voir tous les partis politiques parisiens et les médias se repaissant déjà des victimes gisant encore sur la Prom' dans une incroyable hystérie politico-médiatique donnant envie de vomir alors que nous comptions encore les morts et attendions dans l’angoisse d’avoir des nouvelles de nos proches durant les heures suivant l’attentat. 

« Lamentables » ces mêmes politiciens n’ayant fait preuve d’aucune retenue et incapables de se taire le temps du deuil national par respect pour les victimes. Ils n’ont même pas été capables de respecter 3 malheureux petits jours de décence !

« Lamentables » toutes ces polémiques habilement orchestrées et alimentées chaque jour pour permettre aux politiciens d’occuper l’espace médiatique, en exploitant et instrumentalisant l’émotion, jouant à cette pitoyable partie de ping-pong entre l'État et la Mairie se renvoyant la balle des responsabilités pour essayer de se dédouaner l'un comme l'autre alors qu'ils sont conjointement responsables.

« Lamentable » spectacle de crêpage de chignon électoral révélant la totale médiocrité de toute la classe politique française tout bord confondu, ils sont juste bons pour se montrer mais n'ont véritablement ni la dignité, ni la hauteur, ni la grandeur de vrai chef d'État dont on aurait besoin en des temps troublés...

Ces querelles de politiciens aux arrière-pensées évidemment électoralistes à moins d’un an des présidentielles et des législatives, viendraient presque à rendre anecdotique le carnage de Nice !

Oui, on peut l’affirmer lorsqu’on regarde tout ce cirque politique, que les victimes ont été reléguées au second plan ! En tant que Niçois nous avons été particulièrement touchés et émus par les messages de soutien et d’hommage adressés aux Niçois venant du monde entier, pendant les querelles permanentes des politiciens. Seules les victimes d’attentats (comme les soutiens venant de Sousse en Tunisie ou encore New York) peuvent comprendre ce que les Niçois traversent ; la douleur n’a ni nationalité, ni religion !

Avec de tel(le)s politicien(ne)s tourné(e)s uniquement vers leurs intérêts personnels, ne se remettant ni en cause, ni le système à l’origine de notre malheur, aucun avenir ne sera possible.

Une grande introspection devra être nécessaire à tous les niveaux. Le Parti Niçois fera une analyse plus poussée lors d’un prochain communiqué, lorsque la colère fera place à la réflexion…

Nous adressons nos condoléances aux familles des victimes. Nous présentons notre soutien moral à l’ensemble des personnes blessées ou choquées.

Pour toutes les Niçoises et tous les Niçois traumatisés voyant leur confiance en l’avenir s’ébranler et la psychose s’installer, nous leur disons ceci : s’il faut devenir vigilant à ce qui nous entoure cela ne doit pas nous empêcher de vivre chez nous comme nous l’avons toujours fait et de redresser la tête. Nous devrons montrer la capacité des Niçois à réagir dans les pires moments en maintenant l’ensemble des activités quotidiennes et notre mode de vie. Nous sommes Niçois et fiers de l’être !

Notre ville est l’une des rares à avoir rejeté l’obscurantisme de l’Inquisition refusant qu’elle installe ses buchers chez nous, alors nous ne céderons pas face à d’autres obscurantismes. Nous sommes le peuple de Ségurane, de Garibaldi, des Barbets et des résistants ayant chassé les nazis de Nice ! Nous avons connu des guerres, des invasions et des occupations. Nous nous sommes toujours relevés de tous nos malheurs et avons fait preuve de force et de détermination contre l’adversité et la barbarie.

Viva Nissa !

Parti-nicois[1]

 

Nice - Hommage à Sosno : La baffe monumentale !!!

Parti_nicois_2_1Communiqué du Parti Niçois/Partit Nissart - 9 décembre 2013 -

« Quand l’on saute à pieds joints sur n’importe quelle occasion pour se construire une auréole de paillettes et bulles de savon médiatique, et que l’on multiplie les occasions de manifestations et inaugurations en période préélectorale, pour enrichir son press-book et alimenter la presse d’une nouvelle photo, on se prend fatalement un jour les pieds dans le tapis.

« Dès le décès de l’artiste, le maire avait fait savoir que le prochain conseil municipal attribuerait son nom au carrefour dit Durandy (ancienne famille niçoise dont les propriétés jouxtaient ce lieu). Ce choix plus que hâtif, contrevenait à la coutume qui veut que cinq ans doivent s’écouler après le décès d’une personne méritante avant qu’on l’honore publiquement de la sorte ; il pénalisait également l’identité niçoise, puisque la famille Durandy figure à l’Armorial du Comté de Nice, ce qui montre une fois de plus que le maire n’a guère de respect pour notre histoire et notre identité, malgré ses gesticulations panbagnatisatrices à Nice, depuis que M. Sarkozy ne régnant plus à, Paris, il lui faut maintenant, bon gré, mal gré, compter sur l’hypothétique appui des Niçois.

« La veuve de l’artiste qui fut à l’origine de la Création du Musée d’Art moderne à Nice, à immédiatement réagi avec une grande dignité en refusant que l’on touche au nom de Durandy ; à l’occasion, elle a rappelé que lieu se prêtait à ce patronyme, non à celui de son époux, et qu’elle n’avait pas été consultée, « seules les pompes funèbres lui ayant demandé d’assister au prochain conseil municipal » !!! Elle a indiqué également dans la presse locale, que son époux avait précédemment proposé au maire de créer à Nice un cimetière pour les artistes, lequel maire « ne lui aurait même pas proposé de véritable rendez-vous pour lui en parler », ce qui avait décidé l’artiste à choisir de se faire inhumer plus tard à Villefranche. Considérant que dans ces conditions, donner le nom de son époux au carrefour Durandy « était plus un affront qu’un hommage » elle refusait et ne serait pas présente au conseil municipal. Belle leçon de savoir-vivre et de dignité que d’aucuns devraient méditer…

« Pris de court par cette décision, le maire, n’a pu que battre piteusement en retraite et faire annuler la délibération projetée. Avec force de paroles lénifiantes, il a assuré que l’on ferait mieux ; pour donner le change, il a même cru bon de préciser que ce carrefour ne portait pas officiellement le nom de Durandy parce qu’il n’avait jamais été baptisé… et, infinie délicatesse : «… qu’on le donnerait à quelqu’un d’autre » !!! Cette piètre explication, aussi désolante dans la forme que sur le fond, prouve seulement que ses anciens prédécesseurs se conformaient, en la matière, à la vox populi niçoise et n’avaient nul besoin d’effets d’annonce et d’inaugurations pour asseoir leur popularité.

« Cette lamentable affaire prouve aussi que celui qui se disait « Niçois jusqu’au bout des ongles » ignore totalement les us et coutumes populaires des niçois en matière de baptêmes de lieux et voies…. A Nice, il est nul besoin de baptême officiel pour attribuer un nom à un lieu. Pas un vrai Niçois n’ignore que sous le second empire, quand on imposa aux Niçois un square Masséna, les Niçois qui n’appréciaient vraiment pas celui qui avait envahi le Comté à la tête d’un bataillon ennemi, prirent l’habitude d’y conduire leurs chiens pour uriner et baptisèrent ce lieu malodorant « Lou coumun de Masséna » (le cabinet d’aisance Masséna, pour demeurer poli..). Le 4 septembre 1870, après avoir appris la chute de Napoléon III qu’ils détestaient (et que le maire actuel a tenté en vain de faire réhabiliter !!!) Les Niçois se sont soulevés, ils ont brisé les plaques de la place portant le nom du dictateur et l’ont rebaptisée eux-mêmes « Place Garibaldi » ; le préfet de l’époque acquiesça pour calmer la colère populaire. Plus récemment le stade Léo-Lagrange fut toujours, nommé « stade du Rai » par les Niçois. Le carrefour Durandy peut donc porter ce nom sans avoir eu le droit à une inauguration officielle… Mais cela, il faut être Niçois pour le savoir… Un chargé de communication, énarque venu de Paris, l’ignore. Malheureusement le maire de Nice l’ignore aussi, ou pire s’en moque totalement.

« Espérons donc que Sacha Sosno soit honoré comme il se doit et que les circonvolutions médiatico-politiques et autres faux-pas, ne ridiculisent plus celui qui, pour l’instant, représente Nice. Il est grand temps que le bon goût et l’à propos prévalent enfin à la mairie de Nice. Mais les prochaines élections municipales permettrons aux Niçois de régler eux-mêmes ce problème… et les autres.. »