Consigne de vote pour les deux tours des élections législatives (10/06/2022)
Concernant les élections législatives, le Parti niçois n’y prenant pas part, nous avons étudié les programmes des uns et des autres. Comme à chaque fois, ces élections servent de « troisième tour » et de revanche pour les partis parisiens ayant raté la marche de l'Élysée. Rajouter à cela les guerres intestines locales et les concours d’ego empoisonnant la campagne ; rajouter à cela des programmes et discours quasi copié/coller, car « petits » comme « grands » candidats sont issus du même moule ; à la fin et comme toujours les préoccupations locales ne passent qu’au second plan, voire n’existe pas du tout chez certains candidats.
Pourtant beaucoup de ces candidats oublient un peu trop vite que les législatives ne sont pas qu’une élection nationale ou un « troisième tour » de la présidentielle. Un député c’est aussi et surtout l’ambassadeur d’un territoire, il est le porte-parole des préoccupations des administrés de son territoire. Préoccupation qui bien souvent, à cause du système jacobin (qu’aucun candidat ne remet en question) ne peuvent malheureusement se résoudre, ou du moins être abordé, uniquement à Paris.
Alors que les préoccupations environnementales sont des enjeux majeurs ; avec notamment une sécheresse printanière exceptionnelle à Nice et dans le département (une conséquence concrète du changement climatique, aggravé chez nous par la bétonnisation à outrance, artificialisant et imperméabilisant les sols) : personnes n’évoquent la problématique de l’eau à l’avenir, surtout chez qui, l’écologie est un fonds de commerce : préférant se présenter à Brest, quand d’autres ont encore leurs pendules restés bloqués à l’heure du pass sanitaire.
Alors que beaucoup dénoncent la disparition des services publics et le manque de proximités des institutions. Personnes n’évoquent l’absence des infrastructures et instituions qui font cruellement défaut à la cinquième ville de France : comme la cour d’appel (supprimé depuis 1860) ou le centre de tri postale (délocalisé à Toulon).
Alors que le mot « identité » est employé par tous, à tort et à travers : Tous ces candidats qui se disent « d'attacher », « enraciner » à un territoire, ne propose rien pour promouvoir et défendre les langues et cultures dites « régionales » (comme l’a pu faire par exemple de député breton Paul Molac, avant que sa loi ne soit retoquée par le conseil constitutionnel) et pour cause : étant tous jacobins à des degrés divers, le sujet des langues est ignoré au mieux, combattu au pire.
Aucun ne semble vouloir (nouveaux candidats comme députés sortants) vouloir prendre sérieusement à bras le corps le problème des logements vacants (une trentaine de milliers de logements concernés rien que sur Nice) privant les Niçois de possibilité de se loger ; donnant une formidable excuse aux lobbies du BTP pour bétonner des terres agricoles « afin de répondre à la demande ».
Dans ces conditions le Parti niçois ne donne donc aucune consigne de vote. Pour ceux qui le souhaite, vous avez la possibilité d’éditer et glisser dans l’urne ce bulletin pour protester tout en faisant un clin d’œil à Garibaldi, un siècle et demi après avoir été élu députés de Nice.
Concernant la participation du Parti Niçois a des échéances électorales, nous préférons nous concentrer sur les élections municipales afin que des listes niçoises puissent se présenter non seulement à Nice mais aussi dans d’autres communes du Pays Niçois.
Nous apportons tout notre soutien aux candidats régionalistes et autonomistes qui ailleurs se présente à ces élections.
Elections présidentielles 2022, consigne de vote du Parti Niçois
Pour les élections présidentielles, le Parti Niçois appel à voter blanc.
*Pour voter blanc nous rappelons qu’il suffit de ne glisser aucun bulletin dans l'enveloppe, donc la laisser vide, ou de glisser un bulletin vierge du même format que les bulletins officiels dans l’enveloppe.
Réaction du Président du Parti Niçois, suite à la tentative de récupération de la bataille de Lépante par le RN (08/10/2021)
Elections régionales et départementales; consigne de vote du Parti Niçois
Les élections régionales et départementales des 20 et 27 juin se dérouleront dans le contexte particulier que l’on connaît depuis plus d’un an, favorisant de ce fait les partis parisiens (tous favorables au maintien de ces élections)
Les partis parisiens, faussant le débat en transformant ces scrutins locaux (surtout les régionales) en enjeu national, à un an des élections présidentielles ; multipliant les candidatures des « ténors » ultra-médiatiques des partis nationaux, ayant à la bouche des thématiques très loin des compétences réelles des régions.
Comme nombre de Niçoises et de Niçois, nous ne reconnaissons pas dans cette région artificielle. Qu’elle s’appelle « PACA », « SUD » ou « Provence », quelle que soit la couleur politique du conseil régional à Marseille; cette région n’arrivera jamais à concilier Niçois et Provençaux diamétralement opposés d’un point de vue historique, culturel et en concurrence perpétuelle d’un point de vue économique et politique. Cette entité inventée de toute pièce, n’est absolument pas conçue pour abriter deux villes d’importantes majeures en rivalité permanente (et désavantageant toujours les Niçois) doit faire prendre conscience à ses habitants que seule une souveraineté régionale permettra au Pays Niçois de se développer harmonieusement.
La solution d’une collectivité territoriale propre au Pays Niçois n’a finalement rien d’insurmontable ni de saugrenue, lorsqu’on compare le bouleversement généré par une réforme régionale de 2015 toujours contesté ; ou la création depuis le 1er janvier de cette année, d’une nouvelle forme de collectivité territoriale inédite en France, avec la « collectivité européenne d’Alsace »
Pour toutes ces raisons le Parti Niçois ne peut cautionner ces élections illégitimes et tutélaires. Nous appelons à voter blanc, ou à faire passer un message plus clair pour dénoncer le diktat de Marseille, en imprimant et mettant dans l’urne, ce bulletin éditable.
Concernant les élections départementales, là aussi, le contexte actuel, favorisent pratiquement les formations politiques nationales, nous ne donnons aucune consigne de vote.
Communiqué Parti Niçois 25 octobre 2020
Tempête Alex dans le Pays Niçois - Communiqué du 3 octobre 2020
Statue de Masséna, réaction du Parti Niçois - 20/06/2020
Nous apprenons dans Nice-Matin, qu’un collectif « nostalgiques du royaume des Deux-Siciles », surfant sur les répercussions de l’affaire George Floyd et la mode des déboulonnages de statues, a écrit au maire de Nice, pour demander de déboulonner la statue de Masséna (ou à minima la pause d’une plaque explicative) en raison des crimes et pillages que Masséna et son arme perpétra lors de l’invasion du Royaume de Naples.
Le maire sortant, à bien étendu réagit médiatiquement à cette demande. Nous somme en revanche surpris que ce soit le maire lui-même qui le fasse (le fait que nous soyons en pleine campagne électorale y est peut-être pour quelque chose), car d’habitude il laisse son bonapartiste de service, Gaël Nofri, montrer les dents dès que quelqu’un égratigne le mythe napoléonien et chose étonnante, Mr. Nofri n’a nullement commenté ce courrier.
Christian Estrosi déclarant, selon Nice-Matin : « on ne touche pas à l’Histoire de Nice, elle ne s’efface pas, elle se respecte et se construit ».
Pour une fois nous sommes d’accord avec le maire sortant : « On ne touche pas à l’Histoire de Nice »… ni la retoucher à sa guise non plus, comme cela se fait depuis 1860, afin de la rendre compatible avec le « roman national ».
L’Histoire de Nice « ne s’efface pas et se respecte » … alors n’oublions pas et honorons comme il convient des générations de femmes et des hommes, qui, au fil des siècles ont construit Nice à la sueur de leur front et sacrifiant leur vie pour la défendre y comprit contre les « héros » du « roman national » comme François Ier, Louis XIV ou Napoléon…
Pour en revenir à Masséna ; si nous ne demandons pas le déboulonnage de sa statue, nous souhaitons en revanche rappeler avec insistance les crimes de « l’enfant du pays » sur sa terre natale (que l'article de Nice-Matin n’évoque évidement pas), faisant aussi partie de l’Histoire que cela plaise ou non aux jacobins. Rappeler et insister sur ses méfaits, loin de l’image d’Epinal de l’Histoire officielle, que chacun puisse faire son opinion sur le personnage en connaissance de cause et comprendre pourquoi, encore aujourd’hui, du point de vue nissart, Masséna est toujours mal vu :
II est bon de rappeler que « l’enfant du pays », choisi le camp de la Révolution, peut-être plus par opportunité et cupidité que par conviction (son avidité était telle que Napoléon lui-même du réagir et chercha à calmer son appétit en le couvrant d’or et de titres) et commit des exactions et des pillages sur son sol natal.
Dans son « Histoire de Chateauneuf-Villevieille - Etude sur le Comté de Nice » Jean-Baptiste Martel écrit « le général Masséna, chargé d’occuper la vallée de Lantosque, ne fut pas tendre à l’égard des populations : il n’épargna à ses concitoyens ni les réquisitions de vivres, ni les sommations républicaines. Lantosque, la Bollène, Roquebilière, Belvédère et en premier lieu Levens berceau de sa famille, furent saccagé par ses volontaires. La contrée fut entièrement ruinée et les troupeaux emportés ». Masséna ira jusqu’à couper et brûler les oliviers du Figaret afin de totalement ruiner la vallée. « L’enfant du pays » fusilla nombre de Barbets et était prêt à brûler des villages abritant les résistants niçois comme Saint-Blaise qu’il qualifiait de « repaire de Barbets » ou Levens le village de sa famille. Dans ses correspondances militaires lorsqu’il évoque les combats qu’il menait en Pays Niçois, Masséna qualifiait souvent « d’esclaves » aussi bien ses propres compatriotes niçois défendant leur terre que l’armée régulière sarde…
Symbole ultime de sa traîtrise et de son mépris pour Nice; lorsque l’Empire s’effondra, et que Nice retourna au Royaume de Piémont-Sardaigne ; Masséna, qui était encore légalement sarde, chercha à se faire naturaliser français (rappelons qu’à sa naissance, Nice n’était pas française) allant jusqu’à renier ses origines niçoises et sa ville natale. Son historiographe, Pierre Sabor indique « Quant à Masséna déjà demi-français par sa mère, son pays natal, qu’il avait si peu connu, le laissait indifférent ; il préférait sa patrie d’adoption et avait quitté Nice sans esprit de retour. Plus tard, quand il sollicita de Louis XVIII des lettres de naturalisation il écrivait : « Sire, je suis né à Nice, mais d’une mère française, je suis venu en France à l’âge de trois ans [en réalité à treize ans]. J’ai navigué sur des bâtiments français pendant 2 ans et suis entré au service de terre des armées françaises en 1775. Depuis cette époque j’ai parcouru tous les grades dans la carrière militaire et pour me lier davantage à ma patrie adoptive, j’ai épousé une française en 1784 [en réalité, en 1789]. Enfin, mes trois enfants sont nés en France… »
Quant à sa statue, évidement ce n’est pas un choix des Niçois. Nous le devons à Napoléon III et à son serviteur local François Malaussena, cherchant à créer des « héros » et symboles favorables à la France après l'annexion de Nice, pouvant être honoré par le nouvel ordre établi en 1860 et pour tenter de faire contrepoids, au même moment, à la popularité de Garibaldi.
Ce « culte » de Masséna n’a jamais vraiment pris dans l’inconscient collectif, sauf pour quelques-uns. Au mieux les Niçois étaient indifférents, au pire sa statue servit aux passants pour se soulager jusqu’à devenir un cloaque pestilentiel, au point que les Niçois entre eux appelaient sa statue et je jardin le bordant « lou commun de Massena » [les chiottes de Masséna], ce qui symboliquement, est un châtiment plus terrible encore pour une statue que d’être déboulonnée…
La lettre du président : 160e anniversaire de l'annexion
La mairie de Nice organisa aujourd’hui en toute discrétion et en catimini une commémoration pour le 160e de l’anniversaire de l’annexion (sobrement appelé « union ») tellement discret que tout Facebook se demandait bien ce que pouvait être ces tirs de canons entendus aujourd’hui à Nice à 10h30 (une salve pour commémorer l’annexion et qui n’était pas prévu au programme d’ailleurs).
Pour savoir qu’il y avait une commémoration il fallait soit avoir reçu l’invitation officielle (reçu à peine quelques jours avant) soit avoir remarqué le petit article de Nice-Matin d’hier…
Un article où intervient Jean-Pierre Barbero, conservateur et directeur du musée Massena, rappelant dans cet article, que les Niçois votaient « oui » à la France à « 99,9% » ! (pour être exacte car il en rajoute un peu : 99,26% à Nice et 99,78% en Savoie). « 99,9% » : un score qu’admet volontiers donc le conservateur du musée Masséna, sans toutefois être plus interpellé que ça par ce score de dictateur, comme si c’était normal !
Au bout de combien de temps encore certains à Nice refuseront ils les faits et arrêteront de croire (ou faire semblant de croire) à la fable qu’on nous ressert depuis 160 ans ?
Quand, certains admettront que le « rattachement » ou « l’union » n’était ni plus ni moins qu’une annexion (terme employé à l'époque) suite à un plébiscite truqué de A à Z par Napoléon III ? Il est de notoriété publique, (sauf pour les bonapartistes) que Napoléon III a pratiquement truqué toutes les élections et plébiscites qu’il organisa en France depuis son coup d’Etat militaire de 1851..mais, à en croire les apôtres du « rattachement », il aurait fait une exception démocratique pour Nice et la Savoie en 1860…
Quand certains admettrons que l’avis des Niçois et des Savoisiens ne comptait pas du tout ? Car c’était malheureusement joué d’avance (dès 1858 en fait) entre Napoléon III et Cavour, premier ministre du Roi de Sardaigne Victor-Emmanuel II. Napoléon III acceptant d’apporter une aide militaire à Victor-Emmanuel II (et à son projet d’unification de l’Italie) en échange de Nice et de la Savoie…
Ce plébiscite truqué (organisé à Nice les 15 et 16 avril et en Savoie les 22 et 23 avril) n’avait pas pour but de demander l’avis aux populations, mais de donner le change face aux puissances européennes pour éviter toute intervention (même si en réalité les autres pays n’étaient pas dupes, mais ils n’avaient pas spécialement l'envie de rentrer en guerre contre la France juste pour nos beaux yeux).
En fait, pour reprendre des termes à la mode en ce moment : la planification et l’organisation de l’annexion de Nice et de la Savoie relève du complot politique et non d’un réel choix des populations ; un complot historiquement établi celui-là, mais comme il y a pas d’extraterrestres dans l’affaire, c’est un complot qui n’intéresse pas grand monde…
Il est quand même fou de penser, que la France en perpétuelle repentance sur tout et n’importe quoi concernant son passé (colonial en particulier), ne veux toujours pas admettre une annexion frauduleuse ou, encore moins, reconnaître un génocide sur son propre peuple et sur son propre sol (les Vendéens).
Mais le pire n’est pas encore là, car toujours dans cet article, toujours le même Jean-Pierre Barbero déclare que 1860 est le « démarrage de notre Histoire »…là, il y a de quoi carrément tomber par terre !
« Le démarage de notre Histoire » ? Parce qu’avant 1860 nous n’avions pas d’Histoire ?
Est-ce que Mr. Brabero veut dire que les générations de femmes et d’hommes depuis la fondation de Nikaïa (et même avant) jusqu’en 1860 qui ont construit Nice à la sueur de leur front et défendus de leur vie cette terre au grès des invasions et occupations doivent être jetés dans les oubliettes de l’Histoire parce qu’ils ont eu la « malchance » de naître avant 1860 ?
Comment un directeur et un conservateur d’un musée quel qu'il soit peut-il tenir de tels propos scandaleux ?! Faut-il être à ce point servile à la version officielle et au système jacobin pour jeter ainsi à la poubelle 2500 ans d’Histoire et faire injure à la mémoire de nos ancêtres ?! Une honte ! ni plus ni moins qu’une honte !
Quant à l’opportunité de la ville de Nice (et surtout de son maire) d’organiser une telle commémoration en pleine pandémie de Covid et en pleine période électorale, je vous renvoie vers le communiqué du Parti Niçois.