"pénurie sur la farine", l'exemple de la dangerosité des fake news en ces temps de crise

Depuis quelques jours je vois passer, même chez certains de mes contacts Facebook, une « info » « alarmiste » venant de tweets disant que « la France brade à prix cassé son blé » en pleine pandémie de Covid alors que « les stocks sont bas » ce qui expliquerait pour certains pourquoi nous ne trouvons plus de farine dans les rayons de supermarché et appelant à stocker pâtes et farines car on risque la pénurie…

Après quelques recherches, notamment sur des sites spécialisés, il s’avère que cette info est bien une fake new. Pour résumer les différentes infos glanées çà et là : il n’y a pas de pénurie de blé tendre :

La France, premier producteur de blé en Europe (deuxième si on inclut L'Ukraine et la Russie dans une « Europe large » - ces deux pays qui sont par ailleurs les premiers exportateurs mondiaux de blé) produit le double de blé de ce qu’elle consomme (l’excédent est donc exporté).

usine nouvelle

L’apparente « pénurie dans les rayons » vient du comportement des particuliers s’étant jeté sur la farine comme sur les pâtes, le riz et autres pour faire des stocks (hausse de 270% de la vente de farine aux particuliers depuis le début du confinement) et du manque de capacité à conditionner la farine à ce « format » pour particuliers et de répondre à cette nouvelle demande car l’essentiel du conditionnement de la farine est destiné aux professionnels : boulangers, industriels (qui eux ne reçoivent pas la farine par petits sachets de 1 kg mais en sacs de plusieurs dizaines de kilos ou citernes de plusieurs tonnes). Il faut savoir que la vente de blé aux particuliers dans les grandes surfaces ne représente que 2 à 5% du tonnage des blés vendus en France.

Si on ne trouve plus de farine dans les grandes surfaces ce n’est pas tant à cause du manque de blé, que du manque de conditionnement. Ce qui est logique quand on a une machinerie formatée au conditionnement à échelle industrielle, on ne va pas se mettre à recalibrer toute les machines pour répondre à une demande temporaire des particuliers paniqués qui sont les vrais responsables de cette « pénurie » dans les grandes surfaces, en ayant fait des réserves pour les 10 prochaines années…

De même le blé n’est pas « bradé » non plus. Fin avril 2020 (au moment où a commencé à circuler cette rumeur) le blé se vendait aux alentours de 200€ la tonne (l’année dernière à la même période c’était aux alentours de 180 €). 180-200€ la tonne c’est d’ailleurs, selon les sites spécialisés, la « volatilité normale » du cours du blé, ce n’est ni bradé ni flambé. Juste pour info, pour ce début d’année le cours du blé a été à son plus bas niveau (175€ la tonne) le 16 mars, jour de l’allocution de Macron instaurant le confinement en France. Actuellement (au 2 mai) le blé tendre se vend à 195€ la tonne.

graphique cours ble

Si j'ai fait toutes ces recherches pour faire ce message ce n’est pas parce que je m’ennuie durant le confinement ; c’est parce que je vois la dangerosité de ce genre de fake news avec de plus en plus de messages de gens paniqués (y compris de la part de certains de mes contacts Facebook) relayant sans vérifier et appelant à STOCKER EN MASSE (occasionnant ainsi la pénurie)

La psychose est plus contagieuse qu’un virus.

Et à l’instar du Coronavirus, il y a aussi des gestes barrières à adopter contre la connerie virale : comme éviter de partager tout et n’importe quoi surtout si ce n’est pas sourcé et vérifiable. Après-tout si vous vous méfiez des médias « officiels », à plus forte raison méfiez vous encore plus d'un post facebook ou d'un tweet sortant de nulle part ou provenant d’un obscur et douteux média « alternatif ».

Julien LLINARES, président du Parti Niçois

==== Sources ====

"Pourquoi les rayons de farine restent vides ? Par parce que la France brade son blé à l'export" (Usine Nouvelle - 29/04/2020)
https://www.usinenouvelle.com/article/pourquoi-les-rayons-de-farine-restent-vides-pas-parce-que-la-france-brade-son-ble-a-l-export.N958671?fbclid=IwAR0LFOeYh5tiR2WU1RvF3JXMdNQzfOcc3IY-3y3-6sjYv3-XOXzwwSxTlh0

Marché à terme du blé tendre (Terre-net)
https://www.terre-net.fr/marche-agricole/ble-tendre/terme

Vrai ou Fake : la France est-elle en train de brader son blé à l'étranger ? (France Info - 30/04/2020)
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vrai-ou-fake-la-france-est-elle-en-train-de-brader-son-ble-a-l-etranger_3942423.html?fbclid=IwAR1uK0_liP4n8y2QZOsXjVJqeaU6c-h51SVk1gBOOb50y2_NbIHJWOGOSF8

Elections municipales à Nice : analyse avant le 1er tour de Julien Llinares

Le Parti Niçois ne présentera pas de liste pour les Municipales à Nice. A défaut d’être présent dans les urnes, je donnerai mon analyse des candidats sur la question de l’identité niçoise après avoir étudié les professions de foi envoyées aux électeurs ainsi qu'aux programmes disponibles sur le site internet de chaque candidat; alors en matière d'identité niçoise et d'intérêt du Pays Niçois qui fait quoi ?

vardon skin fn

Philippe Vardon : vous savez ce que je pense de cet individu. Nous avons assez dénoncé avec feu Alain Roullier-Laurens et le Parti Niçois, la supercherie identitaire diabolisant notre identité dans le seul but de s’en servir comme marche pied pour pouvoir rejoindre le RN (ex-FN). Parti ultra-jacobin farouchement hostile aux langues et identités régionales, ainsi qu’à toute forme de régionalisme ou de fédéralisme, vu comme du « communautarisme » ; mettant ainsi dans le même sac islamisme et défenseurs des identités locales. Une ligne politique décrédibilisant les propositions du candidat. Le RN (ex-FN) dont la présidente, en recrutant Vardon avec le passé qu’on lui connait démontre surtout que sa « politique de dé-diabolisation » n’est que du vent …

kandel estrosi

Benoît Kandel : Pur produit du « sytème Estrosi » qu’il « dénonce » aujourd’hui et dont il a largement bénéficié des avantages en tant que premier-adjoint du un quasi mandat. Le programme se résumant à la création d'un « musée de la Côte d'Azur », terme touristique dont les nissart ne se reconnaissent pas. Le fait qu’il soit maintenant investit par DLF, le parti de Dupont-Aignan, résolument anti langue régionale (comme sa grande sœur idéologique Marine Le Pen) démontre  que sa « Nice pour tous » exclue les véritables défenseurs de l’identité niçoise. Il semble surtout être prêt à tout pour s’accrocher à son fauteuil de conseiller municipal ; je ne serai donc pas surpris, selon le résultat du 1er tour, de le voir s’allier… avec Vardon …

Quant à l’UPR, du très jacobin et fantasque Asselineau (hostile aux langues régionales car il y voit une sorte de « complot » afin de dissoudre la France), de l’aveu même de sa candidate locale, veut transformer les élections municipales en scrutin national contre Macron. Preuve que l’UPR voit Nice comme une ville lambda, qui ne mérite pas qu’on s’attarde sur ses problèmes propres à son territoire.

« Viva ! », liste rassemblant l’extrême-gauche (à l’exception de Lutte Ouvrière ayant fait bande à part), qui non seulement en plus de récupérer l’image de Garibaldi (comme les identitaires avec Ségurane) en amalgamant sa chemise rouge à la couleur politique de l'extrême-gauche, cautionne la théorie ubuesque des occitanistes et de « Nice occtiane » au sein d’une « grande Occitanie » imaginaire, en proposant « une grande fête occitane à Nice ». La liste menée par le parti de J-L Mélenchon qui est particulièrement hostile à la charte européenne des langues régionales (comme ses alter-ego d’extrême-droite) estimant qu’elle « nuit à l'unité et à l'indivisibilité de la République » et avait comparé les écoles Diwan (enseignant le breton) à une « secte ».

Patrick Allemand, où l’identité niçoise est quasi absente de son programme.

Jean-Marc Governatori avec une liste d’union des écologistes. Si je trouve son programme en matière de défense de l’environnement plutôt bon (je salue d’ailleurs la présence dans cette liste de personnes qui ont étaient en première ligne dans la lutte contre le bétonnage de la plaine du Var) je regrette de ne voir dans sa profession de foi, aucune référence à l’identité niçoise…

estrosi

Enfin, le maire sortant Christian Estrosi ; son bilan pas besoin d’en parler tout le monde le connait et peut le juger. Cependant une remarque ; Christian Estrosi a su, pour une fois, trouver quelqu’un à la hauteur pour s’occuper du patrimoine et de l’identité niçoise, en la personne de Jean-Luc Gag, qui je dois le reconnaître a fait le job dans son domaine (avec les limites d’un élu local et les contraintes que imposées par l’Etat)

Ceci peut expliquer peut-être que le programme d’Estrosi en matière de patrimoine peut être intéressant : comme par exemple la création d’un service municipale spécialement dédié aux traditions et à l’identité niçoise (on se demande bien pourquoi Estrosi ne l’a pas fait dès son premier mandat) le retour de la Castellada au Château ou encore la création d’une « carte citoyenneté niçoise » qui attire ma curiosité (qui n’est pas sans rappeler « la carte d’identité niçoise » de feu Alain Roullier-Laurens) MAIS évidemment toutes ses propositions, sont pour l’instant à l’état de promesses et sont soumises à la volonté du maire sortant, de les concrétiser s’il est réélu…déjà qu’Estrosi traine des pieds pour inaugurer une rue des Barbets mais en parallèle inaugure en grande pompe des allés Pasqua, cours Chirac ou quai Napoléon à la vitesse de l’éclaire…

Et je ne parle même pas d’autres membres du conseil municipal aux déclarations nuisibles pour l’identité niçoise :

Je pense notamment à Gael Nofri, changeant de parti comme de chemise, « interpellé » qu’on donne un nom de rue aux Barbets mais excité comme un gosse lorsqu’il s’agit de célébrer Napoléon dont les soldats traquèrent les Barbets !

Je pense à la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone tenant des propos à peine croyable sur la charte européenne des langues régionales, digne du RN…alors qu’à l’inverse, l’ex-député Rudy Salles (quittant lui l’équipe Estrosi) en comparaison des déclarations d’Estrosi-Sassone, prenait une position plutôt « positif » sur les langues régionales à l’assemblée nationale…

Voilà ce rapide tour d’horizon des candidats sur la question du particularisme niçois, maintenant vous êtes libre de vos choix, mais aussi libre de ne pas choisir, de voter blanc ou mettre par exemple un bulletin de protestation spécialement conçu par le site Libera Nissa

Car ayez bien à l’esprit une chose, n’imaginez pas trouver un « messie » parmi les candidats pour changer votre vie en profondeur. Ayez bien à l’esprit que la quasi-totalité des candidats présents en lice sont, de fait, les porte-paroles des partis parisiens. Les candidats eux, auront beau « nissardisé » leur discours (avec plus moins de sincérité) autant qu’ils le veulent, les partis qu’ils représentent, eux en ont rien à faire de Nice au mieux, méprise notre ville au pire !

Pour ces partis, Nice n’est qu’un point sur une carte, le seul intérêt des élections locales : qu’elles soient municipales, départementales, régionales, ce n’est pas le bien être des habitants ou résoudre les problèmes locaux ; les élections locales ne sont en réalité pour eux que de vulgaires données statistiques pour leur cyniques calcul politiciens afin de pouvoir, depuis leur QG à Paris, le soir des élections à 20h, proclamer sur toutes les chaînes TV nationales qu’ils sont « la première, deuxième ou troisième force politique de France » en comptant le nombre d’élus obtenus pour les parrainages nécessaires à la présidentielle…voilà le seul intérêt des partis parisiens pour ces élections.

Les candidats eux, peuvent décliner leurs programmes à toutes les sauces, vous parler autan qu’ils veulent de sécurité, d’éducation, de fiscalité ; leurs programmes sont en grande partie inapplicable tant que les territoires ne sont pas réellement autonomes politiquement et financièrement, et ce n’est pas demain la veille qu’on verra un parti parisien remettre en cause ce système centraliste, gardant jalousement ses compétences régaliennes ! Et aucun candidat actuellement candidat à la mairie de Nice n’osera critiquer la tutelle parisienne (et marseillaise par l’intermédiaire de la région)

Aucun candidat investi ou soutenu par un parti parisien (c’est-à-dire tous) aura la volonté de dire « Non » à Paris et dénoncer ce modèle obsolète, aucun candidat à réellement la volonté de créer un rapport de force nécessaire avec la capitale et la région afin de défendre et faire respecter l’intérêt des Niçois, pour cela il faut avoir un certain courage et ne pas avoir un esprit de soumission mais n’est pas Garibaldi ou Médecin qui veut…

Julien LLINARES, Président du Parti Niçois-Partit Nissart

 

bulletin

Lettre du président #09 -Rue « Jacques Médecin »

jacquou

Dans quelques jours une rue « Jacques Médecin » verra le jour, une inauguration qui fait polémique, certains élus et militants de l'opposition montant au créneau à coup de pétition en ligne et d'appel à « une action de protestation ».

On aurait aimé voir ces élus et militants être aussi offensif face à l’inauguration du « quai Napoléon Ier », car même si Jacquou n’était certainement pas un saint, il n’avait pas le sang de millions de morts (dont des Niçois) sur les mains, contrairement à l’empereur....

Jacquou avait peut-être des défauts, mais il avait aussi des qualités que ses opposants de l’époque, eux au moins, savaient lui reconnaître.

Je veux bien qu’on s’oppose à l’inauguration d’une rue Jacques Médecin sous prétexte de ceci ou de cela, pourquoi pas après-tout, chacun est libre de s' indigner de ce qu'il veut… mais encore faut-il que les personnes, se lançant dans cette « croisade anti-Jacquou » puissent eux-mêmes être irréprochables, car les idéologies ou les prises de position de certains de ces « croisés anti-Médecin » ou de leurs partis ne sont pas non plus exemplaire…

Quant aux reproches que l’on peut faire généralement aux niçois « adulant » un « mafieux et un escroc », surtout lorsque ces reproches viennent de personnes d’outre-Var; quand on voit la classe politique française ; avant de regarder la paille dans l’œil du voisin, regardez d’abord la poutre qui est dans le vôtre !

Oui Jacquou a commis des fautes et fait des erreurs, les Niçois ne le nient pas, ils ne cherchent absolument pas à le dédouaner ou à l’excuser ; contrairement aux militants d’aujourd’hui de certains hommes politiques français, niant les faits reprochés jusqu’a inventer des « théories des complots » pour dédouaner leurs champions ou lançant des cagnottes pour des élus condamnés…

Qu’on le veuille ou non, qu’on partage ou non ses opinions (et je ne partage absolument pas toutes ses opinions) c’était un personnage aux multiples facettes aimé des Niçois malgré tout. Il marqua l’Histoire récente de notre ville durant un quart de siècle où il a été à la fois maire de Nice et un « père » pour les Niçois.

Mais surtout et avant tout, Jacquou était un Nissart.

Julien LLINARES

Lettre du président #08 -Quai « Napoléon Ier »

L’inauguration dimanche prochain d’un quai « Napoléon Ier », que nous avons dénoncé dans un précédent communiqué, commence semble-t-il à faire des vagues.

Dans un article de 20 minutes du 17 octobre 2019 intitulé « Nice inaugure le quai Napoléon Ier, un collectif dénonce «une erreur » historique », Gael Nofri, conseiller municipal de la majorité, tente de défendre la mairie sur son choix d’inaugurer ce quai en chantant les louanges de Napoléon Bonaparte comme « quelqu’un qui a marqué le monde » avec « son souffle de liberté » et de « révolution ».

Visiblement celui qui change de parti politique comme de chemise ; s’étant déjà fait remarqué, en pleine séance du conseil municipal en ne pouvant pas s’empêcher d’être « interpellé » qu’on donne un nom de rue aux Barbets à Nice à cause de son « admiration pour les soldats de l’an II » ; semble ignorer (ou volontairement oublier) que Napoléon a avant tout « marqué le monde » par ses guerres napoléoniennes mettant l’Europe à feu et à sang en tuant entre 4 et 7 millions de personnes (selon les différentes estimations d’Historiens) et ce que Napoléon a pu « souffler » c’est surtout souffler l’asservissement en rétablissant l’esclavage dans les colonies françaises…en plus des exactions commises par son armée dans le Pays Niçois...

Alors non Mr Nofri; le fait que « Nice est une ville française » aujourd’hui (et seulement depuis 159 ans) ne justifie pas d’effacer ou de réécrire 2500 ans d’Histoire à votre convenance ou à la convenance de celui que vous servez aujourd’hui... ou que vous servirez demain selon le sens du vent.

nofri-napoleon

Lettre du président #05 16/12/2018 - Concernant le RIC

ric

Le problème du RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) tel qu’il est revendiqué actuellement par des gilets jaunes et par certains partis politiques, c’est que le RIC reste dans un cadre très jacobin, donc limité et ne répondant pas aux attentes spécifiques des « territoires » d'où sont issues la plus part des gilets jaunes.

Les gilets jaunes comme les politiques n’arrêtent pas de citer en exemple la Suisse pour ses référendums…sauf qu’ils oublient de dire que la Suisse n’est pas un État hypercentralisé comme la France, mais une fédération, accordant une grande autonomie à ses cantons et ses communes et d’ailleurs la plupart des RIC là-bas se font à l’échelle locale. C’est quand même une différence notable avec la France.

Mais instaurer un RIC, sans remettre en cause le centralisme parisien, devrait donc s’organiser à coup de pétitions recueillant des centaines de milliers de signatures (on parle d’un minimum de 700 000) ce qui implique nécessairement de faire signer dans toute la France pour obtenir ce résultat. Forcément il sera limité par les questions qui seront posées, questions uniquement portées sur des sujets « nationaux » mais absolument pas locaux.

On se retrouvera dans l’incapacité totale de réellement répondre aux problèmes et aux enjeux locaux impactant directement le quotidien des citoyens et on retournera à la case départ : des millions de gens des «territoires » qui seront encore les laissés-pour-compte.

Prenons un exemple simple :

Imaginez demain à Nice, on souhaite organiser un référendum concernant le péage de St-Isidore, s'il faut le supprimer ou non.

Sans même parler de récolter les 700 000 signatures nécessaires pour déclencher un RIC…vous imaginez sérieusement réussir à faire voter la France entière sur la question du péage de St-Isidore ? Demander à tous les Français de se prononcer sur des sujets dont ils ont en rien à faire parce qu’ils en ont rien à faire de Nice en général ? impossible bien entendu !

Ce n’est pas à un Strasbourgeois ou à un Brestois de se prononcer sur un problème spécifique à Nice, c’est aux Niçois seuls d’en décider et réciproquement je n’ai pas à me prononcer et décider à la place d’un Alsacien ou d’un Breton sur un problème spécifique de chez lui.

Conclusion :

Avant même de parler de RIC ou autres réformes institutionnelles. La première revendication véritablement « révolutionnaire » que doivent porter les gilets jaunes c’est bien la sortie du système jacobin pour aller vers un système – disons-le - plus fédéral…et là vous verrez que les Le Pen, Mélenchon, Dupont-Aignan et compagnie seront soudainement moins enthousiastes à l’idée de soutenir et récupérer les gilets jaunes…

Alors je sais, le mot « fédéralisme » en France c’est comme Voldemort dans Harry Potter, c’est tellement tabou qu’on n’a pas le droit de « prononcer son nom » mais il faudra bien en parler !

Si « fédéralisme » fait peur, alors parlons de « décentralisation accrue » ou de « Girondisme », peu importe le nom mais il est temps d'ouvrir le débat sérieusement sur le problème du centralisme parisien !

 

Julien LLINARES, président du Parti Niçois

 

 

 

La lettre du président #04 21/11/2018

Ce matin sur C-News, Mr.Estrosi au congrès des maires, à propos des gilets jaunes a déclaré : "je veux apporter mon soutien à tous ceux qui sont sur le bord du chemin et qui sont en grande difficulté, les gilets jaunes les incarnent parfaitement"

Déjà il s’améliore, il ne dit plus "sur le bord du côté"... sinon Mr. Estrosi ça fait combien de temps que vous n’avez pas fait le plein vous-même (et avec votre argent, que vous n'avait pas d'ailleurs, vu que vous vivez exclusivement de vos mandats et donc de nos impôts) ?

Sinon votre augmentation de la taxe foncière à Nice et à la Métropole on en parle ?

Augmentation qui est la cerise "locale" sur le gâteau "national" de l’augmentation fiscale, finissant d'achever ceux qui s'en sortaient déjà pas avant.

Augmentation qui met sur le "bord du chemin" un peu plus de personnes, les communes de la Métropole se retrouvant à devoir payer les travaux pharaoniques (et surtout rembourser en fait) de Nice dont bon nombres de communes de la Métropole n'en bénéficieront pas.

Comme je travaille à la Trinité, je pourrai prendre exemple de cette commune laissée sur le bord du chemin par vous Mr. Estrosi :

Les Trinitaires sont juste bon à prendre l'argent mais vous les abandonnés en matière de transport en refusant l'extension de la ligne 1 du tram jusqu'à la Trinité (qui était prévu dès le départ de la construction de la ligne 1 par votre prédécesseur,) mettant ainsi cette commune pourtant limitrophe de Nice sur le "bord du chemin" du transport métropolitain, condamnant un grand nombre de trinitaires et d'habitants de la vallée du Paillon à prendre la voiture et congestionner le trafic routier de la vallée du Paillon. La Trinité que vous prenez, Mr. Estrosi pour votre poubelle des projets dont vous ne voulez pas chez vous (la nouvelle prison)....

En parlant de transport, vous annoncez Mr. Estrosi que près de 800 bus seront supprimés à Nice avec la mise en service de la ligne 2 (et plus tard ligne 3) du Tram', mais qu'allez-vous faire de ces 800 bus ? Ils ne vont tout de même pas finir à la casse ? J’espère que vous avez pensé au moins à les redéployer ailleurs en ville, voir dans les communes de la métropole ? Les communes auraient bien besoin de transport en commun supplémentaire, ce qui réduirait un peu le nombre de voiture...

 

Julien LLINARES, président du Parti Niçois

 

 

Consignes de vote pour le second tour des législatives

 

logo parti nicois-partit nissart"Pour le deuxième tour des législatives, le Parti Niçois donne les consignes suivantes :"

"Pour la 1ere circonscription opposant Eric Ciotti et Caroline Rverso-Meinietti, nous appelons à voter blanc comme au premier tour."

"Pour les autres circonscriptions du Pays Niçois, où les candidats FN et assimilés se sont qualifiés au second tour : Pas une voix de plus ne doit aller aux candidats du parti ultra-jacobin et en particulier pour MM Vardon et Bettati !"

"Depuis bientôt quinze ans maintenant je dénonce (tout d’abord aux côtés du regretté Alain Roullier-Laurens)  l’imposture Vardon et de sa clique identitaire concernant sa honteuse instrumentalisation, détournement et manipulation de notre culture à des fins idéologiques et par pure ambition personnelle : aujourd’hui le masque de la « nissartitude » est tombé pour révéler celui de l’ultra-jacobinisme ; pourtant la nocivité de cet individu est-elle, qu’en ayant sali nos symboles et nos héros, cela est préjudiciable encore aujourd’hui à l’image de l’identité niçoise et des niçois."

"Personnellement, je ne peux que souhaiter, dimanche prochain, une défaite des ex-identitaires (sont-ils véritablement « ex » ?), des candidats du FN considérant notre culture comme du « communautarisme » et d’Olivier Bettati qui par pure ambition personnelle a rejoint le FN (en attendant de changer encore de bord si cela peut l’avantager ?). Chacun est libre de voter blanc, de s'abstenir ou même de voter pour un candidat quelque soit sa couleur politique afin de faire barrage au FN; l'important est de faire perdre Vardon, Bettati et leurs alliés."

"Je tiens à féliciter les différents candidats régionalistes/autonomistes/indépendantistes, même si certains ne se sont pas qualifiés pour le deuxième tour,  ils s’implantent désormais dans le paysage politique."

"Je félicite également et plus particulièrement ces candidats ayant atteint le second tour en Polynésie, en Kanakie, en Martinique, en Guyane, en Alsace et en Corse. Je leur souhaite bonne chance pour dimanche."

 

Julien LLINARES, président du Parti Niçois

La lettre du président #01 19/04/2015 : Propos de Jean-Marie Le Pen !

logo pnDans une interview accordée à un journal d’extrême-droite, Jean-Marie Le Pen, en plus de ses tristes et habituels dérapages concernant la seconde guerre mondiale ayant provoqué cette fois le courroux de sa fille déclara également : « Nous sommes gouvernés par des immigrés et des enfants d’immigrés à tous les niveaux. Christian Estrosi et Eric Ciotti à Nice […] ce sont des gens dont les parents étaient italiens […] Valls est Français depuis trente ans, moi je suis Français depuis mille ans. ».

Jean-Marie Le Pen (qui est d’origine bretonne) se vante d’être « Français depuis mille ans » ? Cela serait un peu compliqué étant donné l’indépendance de la Bretagne il y a mille ans….

Loin de moi l’idée de défendre messieurs Estrosi ou Ciotti ou encore le Premier Ministre, ils sont assez grands pour se défendre tout seul mais les Niçois ayant des origines italiennes (et ils sont nombreux) peuvent se sentir concernés et visés par les propos du fondateur du parti ultra-jacobin, ce qui est mon cas ( mon arrière-grand père, fils d’immigrés italiens, s’appelait Pierre Cadopi, un nom encore dans la mémoire de beaucoup à Nice comme dans l’arrière-pays, puisqu’il avait une compagnie de cars desservant entre autre Ascros et la vallée de l’Estéron). De ce fait je me sens insulté comme pourrait l’être n’importe lequel d’entre nous.

Les propos méprisants de M. Le Pen laissent tout bonnement penser que les Niçois ayant des origines italiennes seraient des étrangers chez eux à Nice ! Et « l’italianité » et la « latinité » de Nice, composantes essentielles de notre identité, serait toute aussi étrangère ? L’identité niçoise s’est forgée au cours des siècles entre autre avec le Piémont  avec qui le Comté de Nice était une des composantes des Etats de Savoie, comme des relations que nous entretenions avec nos voisins ligures ou l'influence sarde. Nice est française malgré elle depuis 155 ans (« un point de détail », comme dirait l'autre, dans les 2500 ans d'existence de notre ville) et les « niçois d'origines italiennes », loin de verser dans l'irredentismo, sont chez eux à Nice alors que certaines personnes se vantant d'être français « depuis mille ans » ne sont visiblement pas à leur place ici surtout en n'ayant pas honte de venir apprendre aux niçois qui ils sont et semblant nier nos 500 ans d'histoire commune avec la Savoie et le Piémont (il n'est plus à un négationisme près) ! Les propos de M. Le Pen rappelle comment les français traitèrent les Niçois en 1860 en les qualifiant « d’indigènes » avant l’annexion, puis « d’étrangers » lorsqu’ils refusèrent de devenir français après l’annexion : les Niçois deviendraient donc  « étrangers » sur leurs propres terres !

Les propos du borgne rappelant aussi à quel point la France après l’annexion a toujours méprisés les Niçois en les qualifiant « d’italiens » de « ritals » ou de « pipis ». Cela rappelle la pression de la francisation depuis 1860 où l’on transforma les patronymes niçois pour leur donner une consonance moins « italienne » et avoir ainsi moins de problèmes avec la puissance annexante : les « i » ou « ï » se transformant en « y »  par exemple, les prononciations changèrent et leurs significations même en étaient modifiées ; cette francisation forcenée depuis 1860 ne s’arrêtant pas aux seuls noms de familles, allait jusqu’à modifier des noms de lieu : par exemple notre bon vieux stade et son quartier passant  de « Raï »  à « Ray » changeant aussi la prononciation.

Les propos de Jean-Marie Le Pen ne sont ni un acte isolé ni un dérapage, ils reflètent la pensée générale d’un France méprisante à l’égard de Nice depuis l’annexion (après tout Napoléon III n’en a jamais rien eu à faire des Niçois. Son seul intérêt dans l’annexion était de posséder les contreforts alpins lui servant de boucliers aux frontières françaises).

Ne nous trompons pas, la fille et la petite-fille Le Pen (candidate aux régionales en PACA) n’ont rien à envier au patriarche, elles n’en pensent pas moins et sont toutes aussi sectaires que lui. Je me souviens encore, lors de la naissance de la fille de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni leurs remarques sur le prénom à consonance italienne de l’enfant (Giulia), regrettant que les parents n’aient pas donné un « prénom français plutôt qu’un prénom italien » à leur fille. Sans défendre l’ex-président  je ne vois pas en quoi donner un prénom italien à son enfant est gênant, encore plus à Nice où cela passerait inaperçu et serait au contraire un bel hommage à nos liens d’amitiés séculaires avec le Piémont ou la Ligurie mais aussi à nos racines latines (racines communes à bon nombre de peuples européens).

La famille Le Pen n’a pas qu’un problème avec les étrangers extra-européens mais avec n’importe quel peuple partageant pourtant les mêmes racines que leur chère France ! Si les Le Pen veulent des prénoms bien gaulois, je suggère à Marine et Marion de se débaptiser, le prénom de la première étant de racine latine, la deuxième d’origine hébraïques. Et si elles veulent des prénoms bien gaulois il faudra qu’elles se lèvent tôt pour en trouver (à moins d’ouvrir un album d’Astérix pour en chercher) car la majorité des prénoms dit « français » sont d’origines soit gréco-latines soit hébraïques…

Au final on se rend bien compte de l’incohérence du nationalisme ultra-jacobin du Front National. Et les Niçois auront à cœur de se poser cette question : comment un tel parti peut-il se prétendre défenseur d’une certaine « identité » contre « l’immigration et l’islamisation » et les dérives de la mondialisation alors qu’il tire à boulets rouges contre nos propres racines et notre propre identité ? Je rappelle que le FN considère la défense des identités et langues régionales comme du « communautarisme »...

Julien LLINARES, président du Parti Niçois

Entretien avec Julien Llinares, président du Parti Niçois

Julien Llinares, président du Parti Niçois depuis la disparition de son président-fondateur Alain Roullier-Laurens, à accordé un long entretien au site Païs Nissart où il revient sur plusieurs sujets comme l'aéroport, la prison, la plaine du Var, la réforme territoriale mais aussi les départementales exposant son analyse sur le danger du Front National pour l'identité niçoise.

1-      L’après Alain Roullier-Laurens

2-      Les sujets d’actualité sur Nice

3-      Le paysage politique local

4-      Elections départementales et danger du FN

5-      Réforme territoriale et région niçoise

6-      La France post-attentat.

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Premier tour de l'élection partielle du canton de Levens

Communiqué du Parti Niçois / Partit Nissart - 10 septembre 2012

Parti_nicois_2_1« Le Parti Niçois/Partit Nissart, qui présentait pour la première fois un candidat dans un canton de l'arrière-pays est satisfait du résultat obtenu  au premier tour ; Son jeune candidat M. Julien Llinares, issu de la société civile a obtenu  2,13%. C’est un score encourageant pour ce nouveau venu sur la scène politique,  lorsque l'on connaît le manque d'intérêt flagrant des médias pour ce scrutin et l’énorme taux d’abstention, signe du dégoût  croissant qu’éprouvent les citoyens pour la politique.

Par rapport au précédent scrutin annulé, le candidat sortant se maintient au milieu de l’effondrement complet des autres partis parisiens :  - 43% de votants pour la candidate de gauche, - 62% de votants pour le candidat du front national et - 67% de votants pour le candidat de la succursale niçoise du Bloc identitaire français d'extrême-droite...  Le Parti Niçois/Partit Nissart s'inscrit désormais dans le paysage politique du Pays de Nice... 

« Le Parti Niçois/Partit Nissart remercie celles et ceux qui ont porté leurs suffrages sur le nom de son candidat. Et ne donne aucune consigne de vote pour le second tour. »