Droit à l'IVG : réaction du président du Parti Niçois (25/06/2022)
Ce que vient de subir les Américaines (révocation du droit à l’avortement) est une effroyable piqure de rappel que la liberté la plus fondamentale des femmes - être seule maîtresse de leur corps - n’est pas un droit inaliénable et naturel; c'est un combat incessant et inlassable qui peut encore être perdu.
Ce qui vient de se passer aux USA aujourd’hui, pourrait arriver demain chez nous si nous baissons la garde, en croyant naïvement que le combat de Simone Veil, de Gisèle Halimi et des 343 est un acquis…alors que c’est un combat quotidien.
Consigne de vote pour les deux tours des élections législatives (10/06/2022)
Concernant les élections législatives, le Parti niçois n’y prenant pas part, nous avons étudié les programmes des uns et des autres. Comme à chaque fois, ces élections servent de « troisième tour » et de revanche pour les partis parisiens ayant raté la marche de l'Élysée. Rajouter à cela les guerres intestines locales et les concours d’ego empoisonnant la campagne ; rajouter à cela des programmes et discours quasi copié/coller, car « petits » comme « grands » candidats sont issus du même moule ; à la fin et comme toujours les préoccupations locales ne passent qu’au second plan, voire n’existe pas du tout chez certains candidats.
Pourtant beaucoup de ces candidats oublient un peu trop vite que les législatives ne sont pas qu’une élection nationale ou un « troisième tour » de la présidentielle. Un député c’est aussi et surtout l’ambassadeur d’un territoire, il est le porte-parole des préoccupations des administrés de son territoire. Préoccupation qui bien souvent, à cause du système jacobin (qu’aucun candidat ne remet en question) ne peuvent malheureusement se résoudre, ou du moins être abordé, uniquement à Paris.
Alors que les préoccupations environnementales sont des enjeux majeurs ; avec notamment une sécheresse printanière exceptionnelle à Nice et dans le département (une conséquence concrète du changement climatique, aggravé chez nous par la bétonnisation à outrance, artificialisant et imperméabilisant les sols) : personnes n’évoquent la problématique de l’eau à l’avenir, surtout chez qui, l’écologie est un fonds de commerce : préférant se présenter à Brest, quand d’autres ont encore leurs pendules restés bloqués à l’heure du pass sanitaire.
Alors que beaucoup dénoncent la disparition des services publics et le manque de proximités des institutions. Personnes n’évoquent l’absence des infrastructures et instituions qui font cruellement défaut à la cinquième ville de France : comme la cour d’appel (supprimé depuis 1860) ou le centre de tri postale (délocalisé à Toulon).
Alors que le mot « identité » est employé par tous, à tort et à travers : Tous ces candidats qui se disent « d'attacher », « enraciner » à un territoire, ne propose rien pour promouvoir et défendre les langues et cultures dites « régionales » (comme l’a pu faire par exemple de député breton Paul Molac, avant que sa loi ne soit retoquée par le conseil constitutionnel) et pour cause : étant tous jacobins à des degrés divers, le sujet des langues est ignoré au mieux, combattu au pire.
Aucun ne semble vouloir (nouveaux candidats comme députés sortants) vouloir prendre sérieusement à bras le corps le problème des logements vacants (une trentaine de milliers de logements concernés rien que sur Nice) privant les Niçois de possibilité de se loger ; donnant une formidable excuse aux lobbies du BTP pour bétonner des terres agricoles « afin de répondre à la demande ».
Dans ces conditions le Parti niçois ne donne donc aucune consigne de vote. Pour ceux qui le souhaite, vous avez la possibilité d’éditer et glisser dans l’urne ce bulletin pour protester tout en faisant un clin d’œil à Garibaldi, un siècle et demi après avoir été élu députés de Nice.
Concernant la participation du Parti Niçois a des échéances électorales, nous préférons nous concentrer sur les élections municipales afin que des listes niçoises puissent se présenter non seulement à Nice mais aussi dans d’autres communes du Pays Niçois.
Nous apportons tout notre soutien aux candidats régionalistes et autonomistes qui ailleurs se présente à ces élections.
Elections présidentielles 2022, consigne de vote du Parti Niçois
Pour les élections présidentielles, le Parti Niçois appel à voter blanc.
*Pour voter blanc nous rappelons qu’il suffit de ne glisser aucun bulletin dans l'enveloppe, donc la laisser vide, ou de glisser un bulletin vierge du même format que les bulletins officiels dans l’enveloppe.
Ukraine : Réaction du président du Parti Niçois - 24/02/2022
Je dénonce l'agression de Vladimir Poutine contre l'Ukraine. Quelles que soient les raisons, les griefs et les prétextes, rien ne justifie l'emploi de cette force brutale au détriment du droit, rien ne justifie d'en arriver à un conflit ouvert et de grande ampleur aux portes de l'Union Européenne, ramenant la guerre sur notre continent, ce qui entraînera forcément des conséquences y compris pour les Niçois.
J'ai une pensée particulière pour les Ukrainiens vivant à Nice, s'inquiétant pour leurs familles restés au pays et s'interrogeant avec angoisse sur l'avenir de leur patrie. J'ai aussi une pensée pour la communauté russe très présente et historiquement liée à notre ville, qui, j'en suis persuadé, dans sa grande majorité, ne souhaite pas de cette guerre . Les Russes de Nice ne peuvent et ne doivent pas être tenu pour responsables des décisions prises par le maître du Kremlin ; cette guerre est la volonté d'un seul homme et non d'un peuple.
En espérant un cessez-le-feu et une désescalade rapide de ce conflit et le retour à la paix.
Julien Llinares, Président du Parti Niçois
Réaction du Président du Parti Niçois, suite à la tentative de récupération de la bataille de Lépante par le RN (08/10/2021)
Au sujet de la vaccination : réaction du président du Parti Niçois - 21/09/2021)
Certains se sont étonnés de mon silence (et celui du Parti Niçois) depuis la mise en place du passe sanitaire en juillet et de tout ce qui tourne autour de la vaccination contre le Covid.
Face aux hystéries collectives, je n’ai jamais été homme à hurler avec les loups quelques soit la meute ou à suivre le troupeau quel que soit le cheptel. Je préfère observer (sauf en de rares cas où je ne pouvais rester silencieux), prendre de la hauteur, voire au-delà de ce qui se passe de l’hexagone, en évitant un regard franco-français sur la situation. Il est d’autant plus difficile d’analyser avec le recul nécessaire toute la période que nous connaissons depuis 2020 car nous vivons toujours en pleine pandémie.
N'attendez pas de moi que je vous dise quoi faire. Ce n’est pas parce que j’ai pu lire tel ou tel article de vulgarisation scientifique que cela fait de moi un expert (auto-proclamé) en la matière. Dans la situation actuelle que nous vivons, il ne faut pas avoir honte de dire qu’on ne sait pas tout ; ce qui est mon cas.
Je suis curieux de nature je m’intéresse et me passionne pour beaucoup de choses, pourtant tout passionné que je peux être par exemple en astronomie en paléontologie ou en archéologie.… J’en connaîtrais toujours infiniment moins que la communauté des astronomes, des paléontologues ou des archéologues….
Il en va de même sur ce sujet au combien important qu’est la vaccination (que ce soit Covid ou une autre maladie d'ailleurs, l'antivaccinalisme à une longue histoire en France et ne date pas seulement de la pandémie actuelle). Je m’intéresse au sujet mais là aussi ; j'en connaîtrais infiniment moins que la communauté des experts en virologie, épidémiologie et vaccinologie. Donc n’attendez pas de moi que je vous dis de vous faire vacciner ou non, je m’en remets à la communauté des experts, au consensus scientifique et aux faits ; remettez-vous, vous aussi à la communauté des experts, au consensus scientifique et aux faits.
La seule chose que je peux vous conseiller en revanche, méfiez-vous de la désinformation, du biais de confirmation et des gourous :
N’écoutez pas ceux qui n’ont pas plus de connaissances en la matière que moi et qui pourtant, vont vous inciter à ne pas vous faire vacciner. Pour reprendre une punchline du sénateur Claude Malhuret « Ils ne savent même pas localiser leur vésicule biliaire mais ont un avis tranché sur l'ARN messager et l'hydroxychloroquine ».
Méfiez-vous des gourous, des charlatans des pseudo-sciences et autres faux prophètes dont l’apparente expertise voient leurs jugements faussés par des convictions acerbes ou la soudaine notoriété médiatique. Aux individualités profitant de cette crise, préférez le travail collectif des experts et le consensus scientifique.
Diversifier et vérifier ses sources, évitez les biais de confirmation en cherchant exclusivement les « informations » qui vous confortent dans vos opinions politiques et/ou religieuse. Je sais que la période exceptionnelle peut pousser à se réfugier dans ses croyances et convictions afin de s’apporter une réponse rassurante à nos inquiétudes. Mais pour se sortir de cette situation exceptionnelle, nous avons besoin plus que jamais de nous en tenir aux faits et non aux croyances. Si vous ne faites pas confiances aux « médias mainstream », alors à plus forte raison méfiez-vous encore plus d'un article ou d’une vidéo provenant d’un obscur et douteux média « alternatifs ».
En bref, le seul avis et conseil que je peux donner afin de vous forger votre opinion et prendre votre décision concernant la vaccination : c’est de faire preuve de rationalisme, d’esprit critique, de parcimonie, d’éviter de tomber dans le piège émotionnel, d’éviter de s’enfermer dans des convictions tranchées et de s’en tenir aux faits.
Pour le reste, concernant les « complots » : apprenez à différencier conspiration réel et théorie du complot. Les conspirations existent et ont existés (il suffit de voir l’annexion de Nice 1860) et ne nécessit pas l’intervention d’extra-terrestre ou de sociétés secrètes régissant le monde dans l’ombre... L’erreur à ne pas faire c'est de voir des complots partout tout le temps surtout pour expliquer le monde et les évènements s'y déroulant par je ne sais quel plan occulte.
Je ne peux que conseiller Le Manuel de la Théorie du complot.
Julien LLINARES, président du Parti Niçois
Tempête Alex dans le Pays Niçois - Communiqué du 3 octobre 2020
Statue de Masséna, réaction du Parti Niçois - 20/06/2020
Nous apprenons dans Nice-Matin, qu’un collectif « nostalgiques du royaume des Deux-Siciles », surfant sur les répercussions de l’affaire George Floyd et la mode des déboulonnages de statues, a écrit au maire de Nice, pour demander de déboulonner la statue de Masséna (ou à minima la pause d’une plaque explicative) en raison des crimes et pillages que Masséna et son arme perpétra lors de l’invasion du Royaume de Naples.
Le maire sortant, à bien étendu réagit médiatiquement à cette demande. Nous somme en revanche surpris que ce soit le maire lui-même qui le fasse (le fait que nous soyons en pleine campagne électorale y est peut-être pour quelque chose), car d’habitude il laisse son bonapartiste de service, Gaël Nofri, montrer les dents dès que quelqu’un égratigne le mythe napoléonien et chose étonnante, Mr. Nofri n’a nullement commenté ce courrier.
Christian Estrosi déclarant, selon Nice-Matin : « on ne touche pas à l’Histoire de Nice, elle ne s’efface pas, elle se respecte et se construit ».
Pour une fois nous sommes d’accord avec le maire sortant : « On ne touche pas à l’Histoire de Nice »… ni la retoucher à sa guise non plus, comme cela se fait depuis 1860, afin de la rendre compatible avec le « roman national ».
L’Histoire de Nice « ne s’efface pas et se respecte » … alors n’oublions pas et honorons comme il convient des générations de femmes et des hommes, qui, au fil des siècles ont construit Nice à la sueur de leur front et sacrifiant leur vie pour la défendre y comprit contre les « héros » du « roman national » comme François Ier, Louis XIV ou Napoléon…
Pour en revenir à Masséna ; si nous ne demandons pas le déboulonnage de sa statue, nous souhaitons en revanche rappeler avec insistance les crimes de « l’enfant du pays » sur sa terre natale (que l'article de Nice-Matin n’évoque évidement pas), faisant aussi partie de l’Histoire que cela plaise ou non aux jacobins. Rappeler et insister sur ses méfaits, loin de l’image d’Epinal de l’Histoire officielle, que chacun puisse faire son opinion sur le personnage en connaissance de cause et comprendre pourquoi, encore aujourd’hui, du point de vue nissart, Masséna est toujours mal vu :
II est bon de rappeler que « l’enfant du pays », choisi le camp de la Révolution, peut-être plus par opportunité et cupidité que par conviction (son avidité était telle que Napoléon lui-même du réagir et chercha à calmer son appétit en le couvrant d’or et de titres) et commit des exactions et des pillages sur son sol natal.
Dans son « Histoire de Chateauneuf-Villevieille - Etude sur le Comté de Nice » Jean-Baptiste Martel écrit « le général Masséna, chargé d’occuper la vallée de Lantosque, ne fut pas tendre à l’égard des populations : il n’épargna à ses concitoyens ni les réquisitions de vivres, ni les sommations républicaines. Lantosque, la Bollène, Roquebilière, Belvédère et en premier lieu Levens berceau de sa famille, furent saccagé par ses volontaires. La contrée fut entièrement ruinée et les troupeaux emportés ». Masséna ira jusqu’à couper et brûler les oliviers du Figaret afin de totalement ruiner la vallée. « L’enfant du pays » fusilla nombre de Barbets et était prêt à brûler des villages abritant les résistants niçois comme Saint-Blaise qu’il qualifiait de « repaire de Barbets » ou Levens le village de sa famille. Dans ses correspondances militaires lorsqu’il évoque les combats qu’il menait en Pays Niçois, Masséna qualifiait souvent « d’esclaves » aussi bien ses propres compatriotes niçois défendant leur terre que l’armée régulière sarde…
Symbole ultime de sa traîtrise et de son mépris pour Nice; lorsque l’Empire s’effondra, et que Nice retourna au Royaume de Piémont-Sardaigne ; Masséna, qui était encore légalement sarde, chercha à se faire naturaliser français (rappelons qu’à sa naissance, Nice n’était pas française) allant jusqu’à renier ses origines niçoises et sa ville natale. Son historiographe, Pierre Sabor indique « Quant à Masséna déjà demi-français par sa mère, son pays natal, qu’il avait si peu connu, le laissait indifférent ; il préférait sa patrie d’adoption et avait quitté Nice sans esprit de retour. Plus tard, quand il sollicita de Louis XVIII des lettres de naturalisation il écrivait : « Sire, je suis né à Nice, mais d’une mère française, je suis venu en France à l’âge de trois ans [en réalité à treize ans]. J’ai navigué sur des bâtiments français pendant 2 ans et suis entré au service de terre des armées françaises en 1775. Depuis cette époque j’ai parcouru tous les grades dans la carrière militaire et pour me lier davantage à ma patrie adoptive, j’ai épousé une française en 1784 [en réalité, en 1789]. Enfin, mes trois enfants sont nés en France… »
Quant à sa statue, évidement ce n’est pas un choix des Niçois. Nous le devons à Napoléon III et à son serviteur local François Malaussena, cherchant à créer des « héros » et symboles favorables à la France après l'annexion de Nice, pouvant être honoré par le nouvel ordre établi en 1860 et pour tenter de faire contrepoids, au même moment, à la popularité de Garibaldi.
Ce « culte » de Masséna n’a jamais vraiment pris dans l’inconscient collectif, sauf pour quelques-uns. Au mieux les Niçois étaient indifférents, au pire sa statue servit aux passants pour se soulager jusqu’à devenir un cloaque pestilentiel, au point que les Niçois entre eux appelaient sa statue et je jardin le bordant « lou commun de Massena » [les chiottes de Masséna], ce qui symboliquement, est un châtiment plus terrible encore pour une statue que d’être déboulonnée…