Statue de Napoléon à Nice : C'EST NON !
Nous avons prit connaissance d’un communiqué de presse de la ville de Nice daté du 19 septembre, qui a de quoi faire bondir.
Le maire de Rouen souhaite démonter une statue équestre de Napoléon Ier dans sa ville pour la remplacer par une figure féminine, ce qui créer une polémique à Rouen. Aussitôt l’information parvenue aux oreilles de Christain Estrosi (certainement parvenue en premier aux oreilles de Gaël Nofri, le bonapartiste de service de la mairie) ce dernier a immédiatement réagi en proposant de récupérer cette statue et l’installer à Nice !
Christian Estrosi, le républicain, est interpellé du sort d’une statue se trouvant à l’autre bout de la France, représentant un homme ayant renversé une république mais il est beaucoup moins interpelé de ce qui se passe dans sa propre ville.
Le maire de Nice s’inquiète plus pour la statue d’un individu ayant rétabli l’esclavage, que du sort de la vie culturelle et associative niçoise menacée depuis la crise du Covid.
Le premier magistrat de la ville se presse de vouloir sauver une statue à Rouen, d’un homme qui occupa, martyrisa le comté de Nice et effaça notre emblème mais ne se presse pas, pour inaugurer la rue des Barbets voté au conseil municipal…depuis 2016 !
Une statue rouennaise, qui va traverser toute la France et installer aux frais du contribuable niçois ?
Comme si cela ne suffisait pas d’avoir à Nice un pont et boulevard Napoleon III, une rue Bonaparte et un quai Napoléon Ier en débaptisant le quai Cassini…il faudrait en plus se coltiner une statue dont un autre maire veut se débarrasser ? Nice va-t-elle devenir la décharge de tout ce que les autres maires ne veulent plus ?
Statue de Masséna, réaction du Parti Niçois - 20/06/2020
Nous apprenons dans Nice-Matin, qu’un collectif « nostalgiques du royaume des Deux-Siciles », surfant sur les répercussions de l’affaire George Floyd et la mode des déboulonnages de statues, a écrit au maire de Nice, pour demander de déboulonner la statue de Masséna (ou à minima la pause d’une plaque explicative) en raison des crimes et pillages que Masséna et son arme perpétra lors de l’invasion du Royaume de Naples.
Le maire sortant, à bien étendu réagit médiatiquement à cette demande. Nous somme en revanche surpris que ce soit le maire lui-même qui le fasse (le fait que nous soyons en pleine campagne électorale y est peut-être pour quelque chose), car d’habitude il laisse son bonapartiste de service, Gaël Nofri, montrer les dents dès que quelqu’un égratigne le mythe napoléonien et chose étonnante, Mr. Nofri n’a nullement commenté ce courrier.
Christian Estrosi déclarant, selon Nice-Matin : « on ne touche pas à l’Histoire de Nice, elle ne s’efface pas, elle se respecte et se construit ».
Pour une fois nous sommes d’accord avec le maire sortant : « On ne touche pas à l’Histoire de Nice »… ni la retoucher à sa guise non plus, comme cela se fait depuis 1860, afin de la rendre compatible avec le « roman national ».
L’Histoire de Nice « ne s’efface pas et se respecte » … alors n’oublions pas et honorons comme il convient des générations de femmes et des hommes, qui, au fil des siècles ont construit Nice à la sueur de leur front et sacrifiant leur vie pour la défendre y comprit contre les « héros » du « roman national » comme François Ier, Louis XIV ou Napoléon…
Pour en revenir à Masséna ; si nous ne demandons pas le déboulonnage de sa statue, nous souhaitons en revanche rappeler avec insistance les crimes de « l’enfant du pays » sur sa terre natale (que l'article de Nice-Matin n’évoque évidement pas), faisant aussi partie de l’Histoire que cela plaise ou non aux jacobins. Rappeler et insister sur ses méfaits, loin de l’image d’Epinal de l’Histoire officielle, que chacun puisse faire son opinion sur le personnage en connaissance de cause et comprendre pourquoi, encore aujourd’hui, du point de vue nissart, Masséna est toujours mal vu :
II est bon de rappeler que « l’enfant du pays », choisi le camp de la Révolution, peut-être plus par opportunité et cupidité que par conviction (son avidité était telle que Napoléon lui-même du réagir et chercha à calmer son appétit en le couvrant d’or et de titres) et commit des exactions et des pillages sur son sol natal.
Dans son « Histoire de Chateauneuf-Villevieille - Etude sur le Comté de Nice » Jean-Baptiste Martel écrit « le général Masséna, chargé d’occuper la vallée de Lantosque, ne fut pas tendre à l’égard des populations : il n’épargna à ses concitoyens ni les réquisitions de vivres, ni les sommations républicaines. Lantosque, la Bollène, Roquebilière, Belvédère et en premier lieu Levens berceau de sa famille, furent saccagé par ses volontaires. La contrée fut entièrement ruinée et les troupeaux emportés ». Masséna ira jusqu’à couper et brûler les oliviers du Figaret afin de totalement ruiner la vallée. « L’enfant du pays » fusilla nombre de Barbets et était prêt à brûler des villages abritant les résistants niçois comme Saint-Blaise qu’il qualifiait de « repaire de Barbets » ou Levens le village de sa famille. Dans ses correspondances militaires lorsqu’il évoque les combats qu’il menait en Pays Niçois, Masséna qualifiait souvent « d’esclaves » aussi bien ses propres compatriotes niçois défendant leur terre que l’armée régulière sarde…
Symbole ultime de sa traîtrise et de son mépris pour Nice; lorsque l’Empire s’effondra, et que Nice retourna au Royaume de Piémont-Sardaigne ; Masséna, qui était encore légalement sarde, chercha à se faire naturaliser français (rappelons qu’à sa naissance, Nice n’était pas française) allant jusqu’à renier ses origines niçoises et sa ville natale. Son historiographe, Pierre Sabor indique « Quant à Masséna déjà demi-français par sa mère, son pays natal, qu’il avait si peu connu, le laissait indifférent ; il préférait sa patrie d’adoption et avait quitté Nice sans esprit de retour. Plus tard, quand il sollicita de Louis XVIII des lettres de naturalisation il écrivait : « Sire, je suis né à Nice, mais d’une mère française, je suis venu en France à l’âge de trois ans [en réalité à treize ans]. J’ai navigué sur des bâtiments français pendant 2 ans et suis entré au service de terre des armées françaises en 1775. Depuis cette époque j’ai parcouru tous les grades dans la carrière militaire et pour me lier davantage à ma patrie adoptive, j’ai épousé une française en 1784 [en réalité, en 1789]. Enfin, mes trois enfants sont nés en France… »
Quant à sa statue, évidement ce n’est pas un choix des Niçois. Nous le devons à Napoléon III et à son serviteur local François Malaussena, cherchant à créer des « héros » et symboles favorables à la France après l'annexion de Nice, pouvant être honoré par le nouvel ordre établi en 1860 et pour tenter de faire contrepoids, au même moment, à la popularité de Garibaldi.
Ce « culte » de Masséna n’a jamais vraiment pris dans l’inconscient collectif, sauf pour quelques-uns. Au mieux les Niçois étaient indifférents, au pire sa statue servit aux passants pour se soulager jusqu’à devenir un cloaque pestilentiel, au point que les Niçois entre eux appelaient sa statue et je jardin le bordant « lou commun de Massena » [les chiottes de Masséna], ce qui symboliquement, est un châtiment plus terrible encore pour une statue que d’être déboulonnée…
"Quai Napoleon Ier", l'inauguration de la honte !
Communiqué du Parti Niçois du 20 octobre 2019.
Avec l’inauguration en grande pompe du « Quai Napoléon Ier » au port (en débaptisant au préalable le "Quai Cassini"), Nice n’avait plus connu une fête aussi outrancière et révisionniste depuis 2010 et le 150e anniversaire de l’annexion à la France !
Une « fête » au port de Nice…sans drapeau niçois ! Remplacé pour l’occasion par l’aigle napoléonien ! Cette insulte à notre emblème fait écho à la volonté du petit caporal qui voulut en 1811 effacer l’aigle niçois « incompatible » avec son aigle impérial !
Une « fête » célébrant un homme, qui en déplaise aux bonapartistes idéalisant leur héros, était le premier dictateur de la période contemporaine, responsable entre autres, de la mort de millions de personnes en Europe dans ses guerres et du rétablissement de l’esclavage.
Cette inauguration, n’était pas une fête destinée aux Niçois, c’était une sauterie organisée pour et par les jacobins, célébrant entre eux une fable de leur « roman national » ; mythe fondateur de leur nationalisme artificiel et mortifère.
Il serait peut-être temps, que celui qui se veut être le maire de « tous les Niçois », prend enfin conscience de la nécessité d’arrêter le « devoir de mémoire sélectif » en célébrant pompeusement des événements compatibles uniquement avec le « roman national » français, en marginalisant d’autres événements qui sont, peut-être moins « acceptables » pour l’Histoire (ré)écrite depuis Paris et pourtant au combien essentiel dans la construction de notre identité singulière :
Après-tout, en y réfléchissant, en regardant par exemple, le règne de la maison de Savoie sur Nice : pourquoi n’honorons-nous pas également cette dynastie après tout ? D’ailleurs qu’apporta de plus la petite décennie du joug de Napoléon sur Nice face à presque un demi-millénaire de règne des Savoie ? Face aux liens ancestraux entre Nice, Piémont et Savoie méritant d’être mis en avant, qu’apporta de plus le petit Caporal au particularisme niçois ? Rien si ce n’est vouloir effacer notre aigle ! Que vaut le culte franco-français à l’empereur face au rayonnement international de Garibaldi, fils de Nice ?
Il est plus qu’essentiel maintenant, d’honorer avec la même solennité notre Histoire dans son ensemble, célébrer nos véritables héros (nous attendons toujours, l’inauguration de la « rue des Barbets ») et mettre en lumière l'héritage au pluriel dans laquelle notre identité trouve ses racines.
Sur le port de Nice, les drapeaux aux armes de Napoléon remplacèrent le drapeau niçois !
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"Quai Napoléon Ier", une honte !
Ne se contentant pas seulement d’une rue Bonaparte, voilà que le maire de Nice décide – pour « fêter » le 250e anniversaire du petit Caporal - de baptiser en grande pompe un quai « Napoléon Ier » au Port de Nice (précisément où se situera le terminus de la ligne 2 du Tram) …en débaptisant le « Quai Cassini » !
Rappelons si besoin, quelques-unes des « prouesses » de Napoléon ; du vrai Napoléon, pas celui que l’histoire officielle glorifie comme un « héros » et « un grand homme » de la nation :
Il prit le pouvoir par un coup d’État ; mit l’Europe à feu et à sang dans ses « guerres napoléoniennes » causant la mort de 4 à 7 millions de personnes (selon les estimations de différents historiens) ; rétablit l’esclavage dans les colonies françaises, etc.
A Nice, en plus des exactions commises par son armée (dans la continuité de l’armée révolutionnaire) avec la complicité de traitres comme Massena ou Tordo ; Napoléon dans sa mégalomanie, entreprit d’effacer notre aigle ! Jugeant l’aigle niçois « incompatible » avec son aigle impérial ; le nouveau blason imposé par décret en 1811 – représentant un lion et des abeilles - ne fut d’ailleurs jamais utilisé par l’administration niçoise durant l’occupation et fut aussitôt abandonné, à la restauration sarde, qui vit le retour immédiat de notre antique aigle !
Voilà donc l’homme que Christian Estrosi veut honorer en grande pompe le 20 octobre prochain : un dictateur, le premier de l’époque contemporaine, au détriment d’un scientifique niçois de renom. Un homme dont les majestueux habits de sacre sont maculés du sang de millions de victimes, alors que ce dictateur a déjà à Nice une rue à son nom, ce qui est déjà une rue de trop !
Pendant ce temps-là, nous attendons toujours l’inauguration officielle de la rue « des Barbets » qui s’opposèrent vaillamment aux troupes de Napoléon…
Il est temps d’arrêter de cracher sur la tombe de nos ancêtres en portant en triomphe ceux qui martyrisèrent notre patrie comme : François Ier, Vauban, Thiers, Napoléon et d’autres ou de glorifier les traitres tel Masséna, Tordo ou encore Rusca !
Il serait plus que temps, de véritablement honorer, la mémoire de nos vrais héros, en sortant leurs noms de l’oubli !
Les vœux Marseillais du maire de Nice
Vendredi 18 janvier, avait lieu la cérémonie des vœux de Christian Estrosi à Acropolis, accompagné de Renaud Muselier, président de la région SUD-PACA.
Messieurs Estrosi et Muselier, vantant d’une même voix cette région artificielle (qui n’est pas et sera jamais celle des Niçois), se réjouissant d’une « équité » enfin rétablie entre Nice et Marseille qui n’existait pas chez leur prédécesseur Michel Vauzelle.
Il est vrai que les rôles sont très « équitables » entre notre ville et notre rivale de toujours :
Marseille a les avantages que lui offre le statut de capitale régionale, Nice à les inconvénients d’être à la seconde place.
Marseille jouit de toutes ses institutions et infrastructures, tandis que Nice ne fait que perdre les siennes depuis qu’elle est devenue française !
En plus d’avoir « équitablement » perdu la cour d’Appel en 1860, Nice a perdu son centre de tri postal, délocalisé à Toulon depuis 2018 et c’est de manière tout aussi « équitable », que Nice verra son académie « fusionnée » avec celle d’Aix-Marseille en 2020.
Mr Estrosi, fustige Michel Vauzelle aujourd’hui mais vanta sa politique régionale hier : en 2008, quelques mois après avoir été élu maire de Nice, il signait un protocole d'accord avec M. Vauzelle vu comme un « mariage entre Nice et Marseille » ; il déclarait alors « quelles que soient nos différences, le président Vauzelle a toujours utilement travaillé pour le bien-être de notre région sans jamais oublier que Nice en était totalement partie intégrante […] la veille tentation du séparatisme n’a plus lieu d’être ».
Le tandem Estrosi-Muselier n’a cessé de rappeler pendant leurs vœux, combien ils firent mieux pour Nice que leur prédécesseur mais restèrent silencieux sur ce que Nice perd, aujourd'hui encore, au profit de la Provence. Ce dont Nice a vraiment besoin, ce n’est pas de quelques mesures ou subventions créant une dépendance des Niçois à Marseille ; ce dont Nice a vraiment besoin, c’est de s’émanciper et reprendre ce qu’on lui a spolié depuis 159 ans et plus encore !
Nice a les atouts d’une capitale régionale, mais tout est fait, indifféremment de la couleur politique à la tête de la région, pour en faire une banlieue lointaine de Marseille, pour la simple raison que cette région artificielle ne peut pas abriter deux villes importantes en perpétuelle rivalité, il y a forcément un gagnant et un perdant ; tant que le Comté de Nice ne s’émancipera pas de la Provence, les Niçois seront toujours les perdants…
« La région ne nous apporte rien, ne nous a jamais rien apporté. Elle ne sert à rien et ne servira à rien demain […] la capitale régionale éloignée et qui administre tout, ça ne marche pas » Christian Estrosi, 30 décembre 2014.
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Nom de rue : politiciens français honorés, héros niçois oubliés !
Une rue de Nice porte désormais le nom d’un politicien d’outre-Var extrêmement controversé, dont le nom est intrinsèquement lié aux barbouzeries du SAC, à la grotte d’Ouvéa et condamné à de multiples reprises. Une rue inaugurée en grande pompe par un ex-président français (dont sa retraite coûte à nous contribuables « un pognon de dingue ») lui-même actuellement en indélicatesse avec la justice.
"Pose de la première pierre d'Ikea : un maire heureux"
Communiqué du Parti Niçois - 26 octobre 2018
Pose de la première pierre d’Ikea à Nice : un maire visiblement « heureux » de laisser son empreinte…
Un maire heureux d’accueillir en grande pompe une entreprise faisant de l’évasion fiscale tandis que lui-même par ses augmentations (notamment la taxe foncière) accable les Niçois et les habitants de la métropole…
Un maire heureux de tuer le centre-ville, tuer le petit commerce, d’asphyxier un peu plus la ville avec un peu plus de trafic routier, raisons pour lesquelles d’autres communes du département refusèrent l’implantation d’Ikea chez elles …
Un maire heureux de saccager un peu plus chaque jour ce qui reste de terres cultivables, alors que de plus en plus de citoyens sont en quête de produits locaux dans leurs assiettes et à la traçabilité assurée …
Un maire heureux, d’imperméabiliser un peu plus les sols avec toujours plus de béton mettant en péril à la fois les nappes phréatiques tout en accentuant les risques d’inondation, à l’heure même où les catastrophes climatiques nous incitent à plus de prudence, de réflexion et de revoir notre modèle de société…
Un maire heureux de l’implantation d’une grande enseigne mais complètement indifférent (comme les autres politiciens tous bords confondus) à la disparition des institutions, des infrastructures et des services publics du Pays Niçois ; car à l’heure où Christian Estrosi est heureux, Nice voit son centre de tri postal délocalisé à Toulon et lorsque cet Ikea qui le rend si heureux sera achevé, ça sera autour de notre académie de disparaître, absorbée par celle d’Aix-Marseille….
Un maire, heureux et satisfait de sa vision à court terme, car comme tous les politiciens il ne voit pas plus loin que sa carrière sans toujours penser aux conséquences que ses actes auront sur les générations avenir.
Mais pendant que certains sont « heureux » ; des femmes et des hommes continuent de se battre sur le front de l’environnement, de la culture, des droits, de notre cadre et mode de vie afin de préserver et sauver ce qui peut encore l’être, reconquérir pour demain ce qui a était perdu hier. Des femmes et des hommes réfléchissant sur le long terme, pensant avant tout à la Nice qu’ils veulent laisser aux générations futures…