Christian Estrosi « saisit » le gouvernement sur l’enseignement du Nissart – Réaction du Parti Niçois
Le 15 mars 2018
Le Parti Niçois, ayant toujours défendu toutes les initiatives permettant de protéger et promouvoir l’identité niçoise, ne peut que se féliciter de la prise de position du Maire de Nice, qui dans un communiqué interpelle le gouvernement sur la « situation critique » de l’enseignement du nissart à l’académie de Nice.
En effet, l’association des professeurs de langues régionales tire la sonnette d’alarme sur la baisse constante des effectifs de professeurs (moins 30% depuis 2014) et également de la diminution des établissements du secondaire proposant l’apprentissage du niçois (moins 35% depuis 2014) malgré une demande croissante !
Si nous nous félicitons bien évidemment de la prise de position de Christian Estrosi, il est tout de même dommage d'attendre que les professeurs fassent une conférence de presse pour communiquer à son tour, alors que le problème dure depuis des années et que les réseaux sociaux (comme sur la chaîne Cultura Viva dont nous partagions la vidéo sur le sujet) alertent depuis des mois sur cette situation préoccupante.
Nous aurions voulu voir aussi un Christian Estrosi dénonçant la source du problème : le système jacobin (et ses serviteurs que sont les politiciens, y compris niçois), toujours méfiant à l’égard des langues régionales perçues comme une « menace » pour « l’unité de la Nation », empêchant encore et toujours la France de ratifier la charte européenne des langues régionales ou minoritaire.
Si nous nous félicitons de sa prise de position, nous regrettons cependant de voir le maire de Nice, un des fondateurs d'un mouvement nommé «France Audacieuse » manquer justement d’audace : en rappelant, par exemple, au président Macron qu’il s’était déclaré, durant la présidentielle, favorable à la ratification de la charte européenne sur les langues régionales…
C'est par une volonté politique qu'on chercha à tuer les langues régionales en france, ca sera par une volonté politique qu'on pourra les sauver.
Présidentielle 2017 : consigne du vote du Parti Niçois
Le système électoral « démocratique » des présidentielles nous laissant comme toujours le choix entre plusieurs nuances de centralisme ; le Parti Niçois appelle à voter blanc*.
A tous ceux, sensibilisés à la sauvegarde des particularismes régionaux ou à la cause régionaliste ; nous les mettons en garde face à la tentation des populismes qui sont les pires des jacobins.
Sachez-le : dans la sphère ultra-jacobine allant de Le Pen à Mélenchon en passant par Dupont-Aignan et autres Asselineau : la défense des langues et cultures régionales est vue comme une menace !
Sachez-le : pour le FN, par exemple, l’emploi du mot « communautarisme » s’applique aussi aux défenseurs des langues régionales ! Dans l’esprit du FN : Bilinguisme et « Burkini » vont dans le même sac !
Sachez-le : la Charte européennes des langues régionales et minoritaires, seul traité permettant de protéger et favoriser nos langues est une cible des Le Pen, Mélenchon, Dupont-Aignan et autres Asselineau ! Cette Charte serait selon eux le «triomphe du communautarisme», instaurant la «balkanisation de la France» voire carrément une conspiration qui « disloquerait la France » rien que ça !
Sachez-le : la haine de toute forme de régionalisme est si grande que Marine Le Pen promet de purement et simplement « supprimer les régions et les intercommunalités» pour revenir à un jacobinisme des origines comme à la révolution :
Si pour les Niçois la disparition de la PACA ne changerai rien, cela aura de graves conséquences pour la Bretagne, la Corse ou encore le Pays Basque qui bénéfice de sa propre collectivité depuis le 1er janvier 2017 sous la forme d’une communauté d’agglomération. Supprimer les intercommunalités, notamment rurales, serait également préjudiciable pour les petites communes.
De telles suppressions ne feront qu’accentuer le sentiment d’injustice, de défiance envers Paris et d’entretenir dans certaines régions les velléités séparatistes tant critiquées par les jacobins, voir selon les degrés d’exaspération, à un retour du séparatisme clandestin et armé !
En réalité, l’opposition farouche des partis parisiens, surtout des extrêmes, à la défense des langues régionales ou à toutes formes de régionalisme n’a pas pour but de « défendre l’unité de la république », mais a pour but de maintenir leur propre pouvoir sur « la province » par le maintien de ce centralisme forcément antidémocratique. S’il est indéniable que la France que l’on connaît s’est construite autour de ce centralisme parisien, rien ne l’oblige à continuer sur cette voie. Ce ne sera ni le régionalisme, ni le fédéralisme ni même le séparatisme qui emmènera le pays vers sa dissolution ; mais l’obstination de quelques-uns, parmi lesquels les candidats déclarés « antisystèmes » ou « révolutionnaires », à vouloir conserver un système archaïque et à bout de souffle pour leur propre intérêt.
*Pour voter blanc nous rappelons qu’il suffit de ne glisser aucun bulletin dans l'enveloppe, donc la laisser vide, ou de glisser un bulletin vierge du même format que les bulletins officiels dans l’enveloppe.