Le greenwashing d'Estrosi - communiqué du 07/11/2022
Nice candidate capitale européenne de la culture - communiqué du Parti Niçois - 03/11/2022
Le Nice-Matin du 1er novembre titre : " Nice se pare des couleurs européennes pour 2028" en évoquant la candidature de Nice pour le titre de capitale européenne de la culture. Si Christian Estrosi veut être tout à fait juste; c'est de cette façon que Nice devrait réellement afficher sa candidature.
"Connecter l'inattendu" tel est le slogan de la candidature...en effet c'est inattendu de détruire un théâtre tout en étant candidat au titre de "capitale européenne de la culture"
Les "propositions" de Vardon pour une Nice "fière" ? vraiment ?
Communiqué du Parti Niçois du 3 janvier 2020
Dans un article de Nice-Matin du 1er janvier 2020, nous pouvions lire les propositions de Philippe Vardon, candidat RN à la mairie de Nice, concernant « sa vision » de l’identité niçoise pour une « Nice fière » :
Il veut notamment « permettre à tous les petits nissarts de s’approprier traditions, histoire, langue, architecture, arts et gastronomie du pays niçois ».
Pour le moins que l’on puisse dire, nous avons droit à des propositions se tenant au minimum syndical... de la part d’une personne qui pendant des années se faisait passer pour un « grand défenseur » du particularisme niçois ou plutôt se servait de notre culture à des fins politiciennes (et de la pire manière qui soit), pervertissant la notion même « d’identité » et salissant, par un amalgame délibéré, le juste combat de nombreux Niçois pour l’identité du Comté….au point qu’on avait surtout honte pour Nice plutôt que d’en être « fier ».
Nous restons assez dubitatif, à la volonté de Vardon de sincèrement « permettre aux petits nissarts de s’approprier » leur langue ou leur tradition, quand on connaît la doctrine ultra-jacobine du parti qu’il représente : un parti niant jusqu’à l’existence des particularismes locaux et voyant la moindre petite revendication « régionaliste » (notamment sur les langues régionales, en s'opposant par exemple, systématiquement à la charte européenne des langues régionales) comme un « communautarisme » ou une « balkanisation de la France » menaçant « l’unité de la République ». Une ligne politique à laquelle Vardon s’est plié sans broncher et sans condition, niant être « régionaliste » ou « séparatiste » afin de pouvoir adhérer au parti de Marine Le Pen ; alors qu’il construisit toute son image politique sur l’amalgame entre son groupuscule dit « identitaire » et le courant régionaliste niçois…
De la même manière, on se demande quelle Histoire « les petits nissarts » vont pouvoir s’approprier alors que le RN est un défenseur acharné d'un nationalisme révisionniste, réécrivant l’Histoire, (surtout locale) afin de coller au mieux au « roman national » et au mythe d’une « France éternelle » idéalisée et fantasmée, comme le faisait Vardon jadis, lorsqu’il « honorait » Ségurane contre les Turcs lors du siège de 1543 mais « oubliant » de parler de la participation active de la France, alliée des Turcs dans ce même siège…
Vardon propose ensuite d’ouvrir « un musée à la mémoire de l’Algérie française et des rapatriés » : Nous somme, ici, dans la droite ligne des thèmes chers du FN : l’instrumentalisant de la nostalgie du colonialisme, dans le seul but d’exploiter électoralement la blessure de toute une communauté. Comment ne pas voir alors autre chose, dans la proposition de Vardon, que l’application stricto sensu de la ligne de son parti et qui n’a pas sa place dans les enjeux locaux d’une élection municipale
De plus, cette proposition de faire à Nice, un musée à la gloire du colonialisme, ne peut qu’être vu comme une provocation pour des Nissart, considérant leur terre comme le dernier pays colonisé par la France.
Plutôt que d’entretenir cette nostalgie dans un but purement électoraliste (lorsque le dernier Pied-Noir rapatrié en 1962 aura disparu ; nous pouvons être sûr que « la nostalgie de l’Algérie française » ne fera plus partie des « thèmes favoris » du RN) on devrait plutôt mettre en avant la nouvelle patrie que les Pieds-Noirs trouvèrent à Nice… alors qu’à cette époque, ailleurs dans la « France éternelle » du RN, ils étaient rejetés par leurs propres compatriotes…
"Quai Napoleon Ier", l'inauguration de la honte !
Communiqué du Parti Niçois du 20 octobre 2019.
Avec l’inauguration en grande pompe du « Quai Napoléon Ier » au port (en débaptisant au préalable le "Quai Cassini"), Nice n’avait plus connu une fête aussi outrancière et révisionniste depuis 2010 et le 150e anniversaire de l’annexion à la France !
Une « fête » au port de Nice…sans drapeau niçois ! Remplacé pour l’occasion par l’aigle napoléonien ! Cette insulte à notre emblème fait écho à la volonté du petit caporal qui voulut en 1811 effacer l’aigle niçois « incompatible » avec son aigle impérial !
Une « fête » célébrant un homme, qui en déplaise aux bonapartistes idéalisant leur héros, était le premier dictateur de la période contemporaine, responsable entre autres, de la mort de millions de personnes en Europe dans ses guerres et du rétablissement de l’esclavage.
Cette inauguration, n’était pas une fête destinée aux Niçois, c’était une sauterie organisée pour et par les jacobins, célébrant entre eux une fable de leur « roman national » ; mythe fondateur de leur nationalisme artificiel et mortifère.
Il serait peut-être temps, que celui qui se veut être le maire de « tous les Niçois », prend enfin conscience de la nécessité d’arrêter le « devoir de mémoire sélectif » en célébrant pompeusement des événements compatibles uniquement avec le « roman national » français, en marginalisant d’autres événements qui sont, peut-être moins « acceptables » pour l’Histoire (ré)écrite depuis Paris et pourtant au combien essentiel dans la construction de notre identité singulière :
Après-tout, en y réfléchissant, en regardant par exemple, le règne de la maison de Savoie sur Nice : pourquoi n’honorons-nous pas également cette dynastie après tout ? D’ailleurs qu’apporta de plus la petite décennie du joug de Napoléon sur Nice face à presque un demi-millénaire de règne des Savoie ? Face aux liens ancestraux entre Nice, Piémont et Savoie méritant d’être mis en avant, qu’apporta de plus le petit Caporal au particularisme niçois ? Rien si ce n’est vouloir effacer notre aigle ! Que vaut le culte franco-français à l’empereur face au rayonnement international de Garibaldi, fils de Nice ?
Il est plus qu’essentiel maintenant, d’honorer avec la même solennité notre Histoire dans son ensemble, célébrer nos véritables héros (nous attendons toujours, l’inauguration de la « rue des Barbets ») et mettre en lumière l'héritage au pluriel dans laquelle notre identité trouve ses racines.
Sur le port de Nice, les drapeaux aux armes de Napoléon remplacèrent le drapeau niçois !
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