La lettre du président #02 28-04-2018 : Marine Le Pen à Nice pour le 1er mai
Cette année, Marine Le Pen a décidé de « délocaliser » à Nice, la traditionnelle manifestation du 1er mai du Front National
Si initialement elle devait y honorer Jeanne d’Arc, elle rendra finalement hommage à la pucelle à Cannes. En effet, son entourage s’est peut-être rendu compte de l’incongruité de rendre hommage à une héroïne française, dans une ville qui à l’époque de la pucelle d’Orléans n’était pas française (au moment de la naissance supposée de Jeanne d’Arc, Nice avait rejoint la Savoie depuis plus de deux décennies). Marine Le Pen l’honorera donc à Cannes de l’autre côté du Var…. ce qui est aussi incongru quand on y pense et démontre la méconnaissance de l’Histoire, car le comté de Provence était toujours un Etat indépendant à cette période. Jeanne d’Arc était une inconnue pour les Niçois comme pour les Provençaux.
Cependant, Marine Le Pen célébrera tout de même quelque chose à Nice, et cela interpelle bien plus, elle souhaite organiser une « fête des Nations » avec ses « alliés » européens…
Je resterai toujours étonné par l’incohérence de ce parti, siégeant au parlement européen et s’y trouvant des alliés alors que le programme phare du FN aux dernières présidentielles c’était la sortie de la France de l’UE et le retour au franc ! (un peu comme si j’étais candidat pour les élections régionales en PACA alors que je souhaite soustraire le pays niçois de la tutelle marseillaise). Mais le FN n’est plus à une incohérence près.
Finalement, en organisant cette « fête des nations » avec ses « alliés européens », Marine Le Pen a quand même « une vision » pour l’Europe : Et cette vision de l’Europe est à mille lieues de l’Europe que je voudrais voir qui est celle d’une Union Européenne des peuples réels, d’une Europe des Niçois, des Corses, des Catalans, des Ecossais et tant d’autres peuples partageants des valeurs et des racines communes qui ont fait la fierté de l’Europe et non sa honte….une autre Europe que celle actuellement régentée par l’ultra-libéralisme de Bruxelles ou que celle de l’ultra-nationalisme et du populisme souhaitée par le FN et de ses « alliées ».
« Fête des nations », ou plutôt, selon la vision du FN, une « fête des états-nations » artificiels devrait-on dire ! Des états-nations qui s’opposent aux peuples réels souvent niés quand ils ne sont pas violemment combattus …
Des états-nations niant toujours l’existence des peuples et de leurs spécificités comme en France, des états-nations usant de la brutalité pour empêcher un peuple de s’exprimer sur son avenir comme en Espagne…des états-nations se repliant sur eux-mêmes et enfermant avec eux l’aspiration des peuples à l’autodétermination : voilà l’Europe dont rêve Marine Le Pen, une Europe des nationalismes étatique, artificiellement créé au XIXe siècle et qui ont été responsables des torrents de sang déversés sur l’Europe au XXe siècle.
Un nationalisme synonyme de populisme, d’impérialisme arriéré nostalgique d’un passé fantasmé qui est à mille lieues et même farouchement opposé, par exemple, au nationalisme corse ou catalan ne demandant rien d’autre que le droit d’exister.
Voilà donc ce qu’est véritablement la « fête des nations » de Marine Le Pen, une fête des « anti-peuples » une fête de « l’anti-droit à l’autodétermination ».
Et cerise sur le gâteau, venir fêter « les nations» à Nice, ce qui est une provocation en soit !
Nice qui a fait l’objet, entre deux nations, d’un marchandage abject déguisé sous la forme un plébiscite truqué en 1860 ! La première, en formation, l’Italie où Victor-Emmanuel II afin de construire « sa propre nation » n’hésita pas à trahir, non seulement 500 ans de fidélité des Niçois à sa dynastie (et faisant "cocu" Garibaldi au passage) mais trahit aussi ses propres ancêtres, qui depuis Amédée VII, avaient fait serment de ne jamais abandonner les Niçois ! La deuxième, la France avec Napoléon le petit (inventeur du mythe « nos ancêtres les gaulois » un des fondements de l’ultranationalisme franchouillard d’aujourd’hui) qui ne voyait rien d’autre en Nice qu’un outil pour concrétiser la théorie française « des frontières naturelles » en se servant des alpes niçoises (et alpes savoisiennes aussi) comme d’un rempart face à l’Italie naissante…
Venir célébrer une fête pareil à Nice ne peut être qu'une provocation lorsqu'elle est organisée par un parti tel le FN qui est l’ennemi déclaré des langues et cultures dites régionales que le FN considère comme du « communautarisme » (!), hostile à la charte européenne des langues régionales dont ce parti voit, dans sa vision ultra-jacobine délirante, « la balkanisation de la France » si elle était appliquée (rappelons que la France ne l’a toujours pas ratifié), hostile à toute forme d’autonomisme ou même simplement de régionalisme que ce parti considère comme une atteinte grave au mythe de « l’unité et de l’indivisibilité de la république » et dans le même temps les Le Pen père et fille ont toujours soutenu l’indépendance du Québec (comme certains de « ses alliés européens » qui initialement - tout de moins - étaient considérés comme des indépendantistes, mais nous ne sommes plus à une incohérence prête)
Je serai toujours farouchement opposé à ces gens-là, méprisant qui nous sommes et réécrivant notre histoire.
Je préfère, ce jour-là, protester contre ce parti ultra-jacobin, non pas dans la rue aux côtés d’autres jacobins (qui ne font que répéter en boucle le discours de la « diabolisation » qui ne marche plus aujourd’hui) mais en participant à nos traditions à Cimiez pour le premier jour de la fête des Mai, aux côtés des associations, artistes, personnalités et autres acteurs qui se battent tant bien que mal pour perpétuer notre culture en essayant de la sortir du folklore pour parisiens en safari dans lequel certains l’ont enfermée, quand d’autres n’essayent pas de la faire disparaître purement et simplement.
Julien LLINARES, président du Parti Niçois
L'hymne niçois traduit en langue des signes
Notre hymne est maintenant accessible aux sourds et malentendants grâce à une belle initiative que nous partageons.
Présidentielle 2017 : consigne du vote du Parti Niçois
Le système électoral « démocratique » des présidentielles nous laissant comme toujours le choix entre plusieurs nuances de centralisme ; le Parti Niçois appelle à voter blanc*.
A tous ceux, sensibilisés à la sauvegarde des particularismes régionaux ou à la cause régionaliste ; nous les mettons en garde face à la tentation des populismes qui sont les pires des jacobins.
Sachez-le : dans la sphère ultra-jacobine allant de Le Pen à Mélenchon en passant par Dupont-Aignan et autres Asselineau : la défense des langues et cultures régionales est vue comme une menace !
Sachez-le : pour le FN, par exemple, l’emploi du mot « communautarisme » s’applique aussi aux défenseurs des langues régionales ! Dans l’esprit du FN : Bilinguisme et « Burkini » vont dans le même sac !
Sachez-le : la Charte européennes des langues régionales et minoritaires, seul traité permettant de protéger et favoriser nos langues est une cible des Le Pen, Mélenchon, Dupont-Aignan et autres Asselineau ! Cette Charte serait selon eux le «triomphe du communautarisme», instaurant la «balkanisation de la France» voire carrément une conspiration qui « disloquerait la France » rien que ça !
Sachez-le : la haine de toute forme de régionalisme est si grande que Marine Le Pen promet de purement et simplement « supprimer les régions et les intercommunalités» pour revenir à un jacobinisme des origines comme à la révolution :
Si pour les Niçois la disparition de la PACA ne changerai rien, cela aura de graves conséquences pour la Bretagne, la Corse ou encore le Pays Basque qui bénéfice de sa propre collectivité depuis le 1er janvier 2017 sous la forme d’une communauté d’agglomération. Supprimer les intercommunalités, notamment rurales, serait également préjudiciable pour les petites communes.
De telles suppressions ne feront qu’accentuer le sentiment d’injustice, de défiance envers Paris et d’entretenir dans certaines régions les velléités séparatistes tant critiquées par les jacobins, voir selon les degrés d’exaspération, à un retour du séparatisme clandestin et armé !
En réalité, l’opposition farouche des partis parisiens, surtout des extrêmes, à la défense des langues régionales ou à toutes formes de régionalisme n’a pas pour but de « défendre l’unité de la république », mais a pour but de maintenir leur propre pouvoir sur « la province » par le maintien de ce centralisme forcément antidémocratique. S’il est indéniable que la France que l’on connaît s’est construite autour de ce centralisme parisien, rien ne l’oblige à continuer sur cette voie. Ce ne sera ni le régionalisme, ni le fédéralisme ni même le séparatisme qui emmènera le pays vers sa dissolution ; mais l’obstination de quelques-uns, parmi lesquels les candidats déclarés « antisystèmes » ou « révolutionnaires », à vouloir conserver un système archaïque et à bout de souffle pour leur propre intérêt.
*Pour voter blanc nous rappelons qu’il suffit de ne glisser aucun bulletin dans l'enveloppe, donc la laisser vide, ou de glisser un bulletin vierge du même format que les bulletins officiels dans l’enveloppe.
Aménagement du château : exigeons l'implication citoyenne directe !
La polémique sur le projet d’aménagement de la colline du château voulu par celui qui est encore maire de Nice prend de l’ampleur, les services de communication se démènent comme ils peuvent pour essayer de désamorcer cette colère grandissante. Après la création d’un comité de pilotage, le maire annonce que les Niçois seront « consultés » en donnant leur « avis » au forum de l’urbanisme mais ce n’est pas suffisant ! Les Niçoises et Niçois doivent être véritablement impliqués dans le projet, ne plus être spectateurs mais véritablement acteurs !
Il n’est plus possible, sur un tel projet de mettre de côté les citoyens et contribuables, qui payeront les travaux, majoritairement hostiles aux atteintes à la particularité, au charme et à l’identité du lieu. Trop longtemps, les Niçoises et les Niçois ont été écartés de tout pouvoir décisionnel sur les grands projets payés pourtant de leur poche !
Le fameux comité de pilotage composé exclusivement d’élus (majorité et opposition confondues) ne calmera en rien la fronde grandissante. La seule solution est d'exiger que la société civile puisse lui être associée : citoyens, responsables d’associations et de comités de quartiers puissent être représentés, afin d'assurer une véritable transparence pour contrebalancer les projets néfastes ou inutiles et apporter des idées neuves et leurs propres visions.
Ensuite seulement on pourra consulter véritablement les Niçois et pas juste un simple avis en allant au forum de l’urbanisme, mais organiser un véritable référendum !
Les Niçoises et les Niçois n’en peuvent plus des travaux transformant en profondeur au point de dénaturer certains lieux qui leur sont chers. Le projet d’aménagement du château est, à la vue de la polémique grandissante, le trop plein qui pourrait faire déborder le vase. Aucun communiqué de la mairie, aucune intervention d’un élu ne permettra de calmer la polémique sans une implication citoyenne directe !
Des travaux de restauration et de réparation : OUI !
Des travaux de transformation radicale : NON !
Communiqué du Parti Niçois suite aux propos de Dominique Estrosi-Sassone sur les langues régionales :
Communiqué du 11/08/2015.
Dans un article du Nice-Matin paru le 11/08/2015 relatif à la langue Niçoise et à la charte des langues régionales, nous pouvons lire la réaction totalement édifiante de Mme Dominique Estrosi-Sassone :
Pour la Sénatrice, mettre à pied d’égalité dans la constitution les langues régionales et le français reviendrait à « donner des droits spécifiques à une minorité » qui pour elle serait synonyme « d’inscrire le principe de communautarisme » dans la Constitution !
Mme Estrosi-Sassone rejoint donc les thèses du Front National qualifiant déjà de « communautaristes » toute personne défendant les langues et les identités régionales et locales ! Elle ose même aller plus loin en mettant en avant l’illusoire unité nationale : les langues régionales seraient un facteur de division de « la Nation » en faisant un dangereux parallèle avec les attentats terroristes survenus en France laissant sous-entendre que les langues régionales feraient le jeu de Daesh en sapant « l’unité nationale ». Voilà donc les défenseurs de l’identité niçoise devenus des complices de terrorisme !
Le Jacobinisme est un terrorisme d’état (inventeur du mot « terroriste » puisqu’il désignait à l’origine les partisans de la « Terreur ») à l’instar de Daesh ( rasant les sites antiques mésopotamiens) qui a tout fait depuis la Révolution pour littéralement annihiler l’identité des peuples ( à commencer par les langues que l’abbé Grégoire chercha absolument à éradiquer) que « la Nation » a annexée « par la force et la fraude » comme le dit si bien Garibaldi concernant celle de Nice en 1860 !
Pour conclure, Mme Estrosi-Sassone essaye de tempérer ses propos en disant que les langues régionales et locales sont une richesse et font partie du patrimoine mais cette « reconnaissance doit s’arrêter là. Aller plus loin ne serait pas raisonnable » en rappelant que l’on doit « apprendre à se sentir d’abord français ». En clair faisons du folklore mais n’allons pas plus loin et surtout continuons à nier l’Histoire et l’existence des peuples distincts avec des droits spécifiques (un peu comme Manuel Valls niant l’existence du peuple Alsacien) alors que la Ière République reconnut l’existence « du peuple souverain du Comté de Nice ». Ce qui n’est pas raisonnable c’est le commentaire de Mme Estrosi-Sassone, réaction typique de l’ensemble des jacobins de tout bord montrant leurs inquiétudes face au réveil des peuples s’amorçant un peu partout en Europe où l’autonomie est la norme.
La France montre qu’elle ne veut absolument pas se remettre en cause, continue de défendre avec obstination son système archaïque alimentant elle-même les séparatismes ! En réalité les seuls à menacer « l’unité nationale » ceux ne sont pas les « méchants défenseurs des identités régionales » mais bel est bien les jacobins eux-mêmes dans leurs aveuglements centralistes à aller constamment contre le vent de l’Histoire…
Municipales 2014: Précision du Parti Niçois - Partit Nissart
« Suite au ralliement de Mr Gilles Zamolo, qui fut candidat du Parti Niçois-Partit Nissart lors des élections cantonales de 2011, à la liste Bettati-Kandel-Concas et afin d'éviter tout malentendu notre bureau politique tient à préciser que, par le fait qu'il ne fasse plus partie de nos adhérents, la démarche de Mr Zamolo est strictement personnelle et n'engage en rien ni le Parti Niçois ni la LRLN.
Le Parti Niçois communiquera ultérieurement sa position concernant l'élection municipale. »
Fin de communiqué
Disparition d'Alain Roullier-Laurens
Le Parti Niçois/Partit Nissart et ses sympathisants ont l'immense douleur et tristesse de vous faire part du décés de son président, Alain Roullier-Laurens.
Vœux du Président du Parti Niçois/Partit Nissart - 10 janvier 2014
« En ce début d’année, j’adresse tous mes vœux à nos adhérents, sympathisants, et à toutes les Niçoises et les Niçois. Il est très probable que cette année sera difficile, et je souhaite que toutes et tous, en particulier les plus faibles, ne voient pas leur situation se dégrader. Ce sera également une année importante pour Nice, car nous aurons à élire une nouvelle municipalité ; j’espère que les électeurs sauront prendre les véritables intérêts de Nice et rejetteront l’extrémisme qui ne donne que des fruits amers. Candidat à cette élection, croyez bien que j’agirai au mieux pour que notre Ville redevienne comme nous l’avons aimé. Alain Roullier-Laurens »