Marine Le Pen, questionnée sur les Pyrénées-Orientales par un journaliste de la chaîne généraliste publique catalane TV3, assure qu'il n'existe pas de culture catalane en France : "Le fait que vous parliez catalan en France ne veut pas dire qu'il y ait une culture catalane en France. Cela n'a aucun sens". Elle ne voit dans "l'Hexagone" qu'une culture française.
Dans la famille Le Pen, le négationnisme est décidément dans les gènes : Le père qui nie les chambres à gaz, la fille elle, nie qu’il existe d'autres cultures, d'autres langues que le français à l'intérieur de "l'Hexagone" au nom de la logique jacobine absurde "une nation = un peuple" où tout ce qui se trouve "en France" devient par magie "français"...
Les Pyrénées-Orientales (ou Catalogne du Nord comme disent les catalans) sont une partie de la Catalogne, sa culture son identité est bien catalane....mais pour Marine le Pen ça n'existe pas ! Le fait que les habitants des Pyrénées-Orientales soient du mauvais côté de la frontière, grâce à la magie du jacobinisme, font qu'ils ne sont plus des Catalans ! C’est extraordinaire ! A moins qu’elle considère les catalans des Pyrénées-Orientales comme des étrangers sur leur propre sol ?!
On imagine que cette logique surréaliste négationniste s'applique aussi à la partie Basque des Pyrénées-Atlantiques...du côté espagnol des Pyrénées il existe une culture basque, du côté français, par la magie du jacobinisme il n'y a pas de Basque ( !)
Dans la logique de Marine Le Pen et de tous les "souverainistes" français on imagine qu'il en va de même pour la Corse, la Bretagne, l'Alsace, la Savoie, Nice ou encore les territoires d'outre-mer entre autre : Ces territoires, ces peuples n'ont pas une culture, une identité, une langue spécifique forgée au gré de l'histoire et des influences qui ont peu ou pas du tout de rapport avec la "langue et la culture" française...sous prétexte qu’actuellement, ces territoires sont administrativement français ?!
Les jacobins vivent vraiment dans une autre dimension
Ce matin sur C-News, Mr.Estrosi au congrès des maires, à propos des gilets jaunes a déclaré : "je veux apporter mon soutien à tous ceux qui sont sur le bord du chemin et qui sont en grande difficulté, les gilets jaunes les incarnent parfaitement"
Déjà il s’améliore, il ne dit plus "sur le bord du côté"... sinon Mr. Estrosi ça fait combien de temps que vous n’avez pas fait le plein vous-même (et avec votre argent, que vous n'avait pas d'ailleurs, vu que vous vivez exclusivement de vos mandats et donc de nos impôts) ?
Sinon votre augmentation de la taxe foncière à Nice et à la Métropole on en parle ?
Augmentation qui est la cerise "locale" sur le gâteau "national" de l’augmentation fiscale, finissant d'achever ceux qui s'en sortaient déjà pas avant.
Augmentation qui met sur le "bord du chemin" un peu plus de personnes, les communes de la Métropole se retrouvant à devoir payer les travaux pharaoniques (et surtout rembourser en fait) de Nice dont bon nombres de communes de la Métropole n'en bénéficieront pas.
Comme je travaille à la Trinité, je pourrai prendre exemple de cette commune laissée sur le bord du chemin par vous Mr. Estrosi :
Les Trinitaires sont juste bon à prendre l'argent mais vous les abandonnés en matière de transport en refusant l'extension de la ligne 1 du tram jusqu'à la Trinité (qui était prévu dès le départ de la construction de la ligne 1 par votre prédécesseur,) mettant ainsi cette commune pourtant limitrophe de Nice sur le "bord du chemin" du transport métropolitain, condamnant un grand nombre de trinitaires et d'habitants de la vallée du Paillon à prendre la voiture et congestionner le trafic routier de la vallée du Paillon. La Trinité que vous prenez, Mr. Estrosi pour votre poubelle des projets dont vous ne voulez pas chez vous (la nouvelle prison)....
En parlant de transport, vous annoncez Mr. Estrosi que près de 800 bus seront supprimés à Nice avec la mise en service de la ligne 2 (et plus tard ligne 3) du Tram', mais qu'allez-vous faire de ces 800 bus ? Ils ne vont tout de même pas finir à la casse ? J’espère que vous avez pensé au moins à les redéployer ailleurs en ville, voir dans les communes de la métropole ? Les communes auraient bien besoin de transport en commun supplémentaire, ce qui réduirait un peu le nombre de voiture...
Julien LLINARES, président du Parti Niçois

Une rue de Nice porte désormais le nom d’un politicien d’outre-Var extrêmement controversé, dont le nom est intrinsèquement lié aux barbouzeries du SAC, à la grotte d’Ouvéa et condamné à de multiples reprises. Une rue inaugurée en grande pompe par un ex-président français (dont sa retraite coûte à nous contribuables « un pognon de dingue ») lui-même actuellement en indélicatesse avec la justice.
Outre ce palmarès, il est particulièrement choquant de constater, que pour le maire de Nice, sa famille politique -française- passe avant Nice, ses habitants et ses ancêtres morts pour notre Comté.
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Car il existe désormais à Nice, une rue des Barbets, nos glorieux ancêtres résistant aux armées révolutionnaires en 1792 ; rue votée au conseil municipal dans la même délibération que les allées Charles Pasqua et Philippe Seguin (lui aussi ayant un nom de rue le même jour et au même endroit que Pasqua).
Cette rue des Barbets située à l’Est de Nice entre les quartiers Riquier et Saint-Roch est achevée depuis longtemps, il y a même des habitations. Pourtant cette rue n’est toujours pas baptisée, ne porte aucune plaque ; une rue sans nom, quasi oublié du maire !
La délibération date du 30 mai 2016.
Entre le 30 mai 2016 et le 16 novembre 2018 : allées Charles Pasqua et Philippe Seguin, achevées et baptisées en grande pompe.
Entre le 30 mai 2016 et le 16 novembre 2018 : rue des Barbets, achevée, habitée, mais toujours pas baptisée depuis 2 ans !
Peut-on nous expliquer, ce que Pasqua et Seguin ont apporté de plus à Nice que les Barbets morts pour défendre notre Comté ? Qu’ont-ils fait pour mériter, à Nice, un nom de rue bien avant nos ancêtres morts pour notre ville et notre Pays ?
C’est une honte pour Nice et une insulte à la mémoire de nos ancêtres dont les os jonchent encore notre Pays Niçois !
Ernest Hemingway qui participa à la Première guerre mondiale, en tant que volontaire américain, engagé comme ambulancier dans l’armée italienne disait :
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« Je n’ai jamais aimé les mots de "gloire" ou de "sacrifice", les sacrifices ici ressemblaient aux abattoirs de Chicago avec cette différence que la viande servait à être enterrée. Il y avait beaucoup de mots qu’on ne pouvait plus tolérer comme "gloire", "honneur", "courage" devenus indécents ».
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Depuis plusieurs jours déjà, mais encore plus aujourd’hui 11 novembre 2018, nous entendons des mots complètement galvaudés, « indécents » comme le dirait Hemingway, il y en a d’autres que je rajouterai comme « ils sont morts pour notre liberté ».
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La réalité, c'est qu'ils ne sont pas morts pour la liberté ! Les enjeux de la Première Guerre mondiale n’étaient pas les enjeux la seconde. Les enjeux de « 14/18 » n’étaient pas une lutte manichéenne du bien contre le mal, d’une guerre de la démocratie contre le totalitarisme, de la civilisation contre l'obscurantisme...
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14/18 ce n’était pas les gentils gaulois d’un côté et les méchants germains de l’autre. C’était seulement de pauvres bougres arrachés à leurs usines et à leurs champs, envoyés se battre avec d’autres pauvres bougres qu’ils ne connaissaient pas, eux aussi arrachés à leurs usines et à leurs champs. En réalité ils ne sont pas morts pour des grands principes, ils sont morts pour satisfaire les appétits impérialistes d’une poignée de politiciens et remplir au passage les poches des industriels vendeurs d’armes !
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Les mots « honneur », « gloire », « sacrifice », « courage », « mort pour la liberté/la patrie » ne sont là en réalité seulement pour masquer l’inutilité de tous ces morts, car on ne peut pas admettre que 18,6 millions de personnes ont perdu la vie pour rien…et malheureusement c’est le cas; tous ces gens sont morts en réalité pour rien à plus d’un titre :
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La Première Guerre mondiale devait être la « Der des Ders », la dernière des dernières guerres, dont le degré de violence et de carnage encore jamais vu, aurait dû inciter les hommes à ne plus jamais se faire de guerre, 14/18 devait être « la guerre qui tue la guerre »….pourtant on connaît la suite: les 18,6 millions de morts n'incitèrent pas à « tuer la guerre », au contraire, il y a eu pire encore, 21 ans plus tard à peine et faisant cette fois-ci plus de 60 millions de morts et impactant directement cette fois-ci Nice.
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Une guerre ne tue pas une guerre, elle ne tue que des êtres humains.
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Et en regardant aujourd'hui, avec le recul, à travers le prisme niçois, nous pouvons dire sans détour que les Niçois de l’époque sont allés se faire tuer pour rien quand on voit comment est traité notre Pays Niçois depuis...
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« La Patrie reconnaissante », c’est la formule consacrée aujourd'hui. Si elle est « reconnaissante » sur le marbre des monuments aux morts, dans la vie de tous jours en revanche, cette patrie fait preuve d'une intolérable ingratitude :
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Comment « la Patrie reconnaissante » (« Patrie » qui l’était seulement depuis 54 ans en 1914 et dans les conditions contestables que l'on connait) remerciera-t-elle les Nissart de 14/18 d'être allés se faire tuer loin de chez eux ? En privant leurs descendants de leurs droits, de leur langue, de leur histoire et de leurs terres.
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« la Patrie reconnaissante » continue aujourd'hui de supprimer, au profit de Marseille, des institutions et des infrastructures du Comté. « la Patrie reconnaissante » avec la complicité des élus locaux, bétonnent ce coin de paradis que nos aïeux quittèrent pour n’en revenir qu’entre quatre planches !
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En remerciement, des habitants de nos montagnes qui sont allés se faire tuer loin de leurs villages en 14/18, « la Patrie reconnaissante » tue aujourd’hui les communes rurales; tue les vallées en supprimant école, service public de proximité, s’acharne sur les petites lignes de chemin de fer, s’acharne à dépouiller les descendants de ceux de 14/18 du pouvoir de décision et des moyens financiers des petites communes au profit des grandes métropoles !
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La meilleure façon de leur rendre hommage de nos jours, histoire qu’ils ne soient pas morts pour rien, ce n’est pas juste de se contenter de se mettre bêtement au garde à vous devant les monuments aux morts une fois l’an :
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C’est à plus grande échelle revenir aux fondamentaux de l’idéal européen, nés de deux guerres meurtrières, dont les technocrates et les politiciens d'aujourd'hui se sont largement éloignés. Et à notre échelle niçoise, se battre au quotidien pour permettre aux Niçois d'aujourd'hui de continuer de jouir de ce que leurs ancêtres ont construit, de permettre aux villages, que nos aïeux ont quittés pour ne jamais les revoir, de ne pas mourir eux aussi ! Le meilleur hommage qu’on puisse leur faire c’est de permettre à leurs descendants, toujours attachés à ces vallées de pouvoir continuer de vivre et travailler au pays et faire vivre nos villages et notre Comté !
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Julien LLINARES, président du Parti Niçois
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